Les importateurs attendent un signe du gouvernement

Les importateurs attendent un signe du gouvernement

Le temps est dur pour les importateurs. Le nouveau cahier des charges qui leur a été imposé ne semble pas faciliter leurs activités.

C’est le cas, notamment, de l’entreprise privée Tractor Parts Services (TPS) spécialisée dans la fourniture d’équipements de construction routière et extraction des agrégats.  Son patron ne mâche pas ses mots pour manifester son mécontentement quant au retard qu’accuse la nouvelle procédure d’enregistrement au nouveau cahier des charges.  Selon son consultant, Slimane Belkacemi, « notre marchandise est bloquée au port depuis le mois d’avril 2015, date de la promulgation du nouveau cahier des charge qui impose aux concessionnaires, même à ceux déjà établi, de disposer d’un nouvel agrément pour continuer d’exercer l’activité d’importation».



Et de préciser : « Nous avons déposé notre dossier de demande  d’agrément en mai 2015. Nous attendons ce nouveau cahier des charges.  Nous avons levé certaines réserves qui ont été formulées et nous avons remis le dossier en septembre dernier. Notre marchandise est toujours bloquée au niveau du port. Nous avons  pourtant effectué toutes les démarches réglementant notre activité».

Ce responsable est inquiet quant au sort de ses employés dans le cas où le problème persiste. « Nous sommes en situation de difficulté quant à nos obligations vis-à-vis de la masse salariale, des différentes charges administratives (taxes et impôts)», clame ce consultant.

TPS, une société de référence en Algérie dans la fourniture d’équipements de construction routière et représentant exclusif du  groupe Allemand Wirtgen, estime que le ralentissement de son activité a eu un impact direct sur les recettes de l’entreprise. Cette dernière a vu son chiffre d’affaires baisser de 50% en 2015 par rapport au résultat de l’année d’avant, indique son consultant. « Nous avons réalisé un chiffre d’affaire d’environs 30 millions d’euros en 2014. Le chiffre a observé une forte baisse en 2015. Il a fléchi de près de 15 millions d’euros. Cette diminution est due notamment au  fait du blocage de notre activité durant près d’une année», regrette ce responsable.

Belkacemi interpelle les pouvoirs publics et s’interroge sur  la situation qui lui est faite.  L’échéance de la délivrance de ce nouvel agrément a été reporté, dit-il, sans nous informer sur les raisons de cet ajournement. Il est utile à présent, insiste-t-il, de mettre fin à cette situation pour que nous puissions établir notre stratégie. Peu importe, s’ils veulent que nous arrêtions les importations ou en réduire le volume, l’important c’est de lever cette  contrainte pour que nous puissions nous placer dans une nouvelle stratégie », lance-t-il.

Répondant à notre question sur la stratégie de son entreprise à long terme, ce responsable explique que  « conformément aux exigences de ce nouveau cahier des charges, et étant déployé,  seulement, sur la région centre nous comptons élargir notre réseau de distribution au niveau des trois coins du territoire national. Nous envisageons aussi,  afin de respecter la deuxième règles des  exigences  du nouveau cahier des charges,  de développer d’ici trois ans une industrie de fabrication avec un certain taux d’intégration dans le pays ».