Les immigrés ont transféré 1,843 milliards de dollars vers l’Algérie en 2012

Les immigrés ont transféré 1,843 milliards de dollars vers l’Algérie en 2012

Avec 1,843 milliards de dollars, l’Algérie arrive à la cinquième place en Afrique, durant l’année 2012, en matière de transfert de fonds par les immigrés vers leur pays d’origine. Selon les chiffres de la Banque mondiale (BM), rendus publics ce week-end, les «envois de fonds des immigrés vers les pays en développement ont atteint 401 milliards de dollars enregistrant ainsi une hausse de 5,3 % par rapport à 2011. L’institution internationale prévoit une moyenne annuelle de 8,8 % pendant les trois prochaines années atteignant ainsi 515 milliards de dollars en 2015.

En Afrique, les pays qui ont bénéficié le plus de ces transferts durant l’année 2012 sont le Nigeria et l’Egypte avec, respectivement, 20,568 et 20,515 milliards de dollars. Ces deux pays sont suivis par le Maroc, avec 6,894 milliards de dollars, la Tunisie avec 2,198 et enfin l’Algérie (1,843 milliards). En somme, même s’ils sont nombreux à l’étranger, notamment en Europe, les immigrés algériens, dont le nombre avoisine les quatre millions, ne transfèrent pas, comparativement avec d’autres pays, énormément d’argent vers leur pays d’origine.

Bien évidemment, ce rapport de l’institution de Bretton Woods ne prend pas en compte que les transferts effectués par voie réglementaire. Quand on sait que, généralement, les Algériens préfèrent effectuer le change au marché parallèle, où le taux est bien supérieur, il est clair que le chiffre est plus important. Les deux premiers pays africains bénéficiaires de ces transferts sont classés respectivement cinquième et sixième au monde. Le principal pays qui reçoit en quantité le plus de fonds est l’Inde avec 69,350 milliards de dollars, suivis de la Chine, avec 60,246 milliards, les Philippines, avec 24,453 et le Mexique avec 23,219 milliards de dollars.

En dernier lieu, la BM souligne que les personnes optent pour la voie informelle, en raison du «coût élevé des transferts effectués par voies officielles». C’est le cas notamment de l’Algérie. Si le taux de change officiel, la semaine dernière, était de 107 dinars pour un euro, en informel le prix tourne autour de 147 dinars. C’est la même chose pour le dollar, échangé sur le marché parallèle à près de 105 dinars, alors que son prix officiel est de 82 dinars.

Elyas Nour