Des rapports médiatiques publiés dans plusieurs sites électroniques de pays du Sahel font état qu’Al-Qaida a commencé, il y a deux jours, à créer sa première « sériate » en recrutant des hommes de couleur dans la région située à l’Ouest du Sahel Africain.
Al-Qaida a fait recours à ce genre de recrutement afin d’éviter qu’on reconnaisse ses membres par les forces de sécurité des quatre pays du Sahel, notamment, l’Algérie, la Mauritanie, le Niger et le Mali. Des sources locales de la région de Tombouctou ont indiqué que des hommes se présentant comme membres d’Aqmi ont débarqué, un jour de marché, à Tichist, localité située à 100 km au nord de Tombouctou (nord du Mali, dans une quinzaine de véhicules.
Après avoir fait des achats, ils ont distribué voiles, habits et vivres, aux populations locales et leur ont demandé de prier pour Ben Laden, chef d’Al-Qaïda tué début mai par des soldats d’élite américains au Pakistan. Les spécialistes du dossier sécuritaire de la région du Sahel ont expliqué que l’organisation se réorganise et compte sur des cellules dormantes pour rebondir au Niger, face à la volonté des pays de la région de renforcer et mieux coordonner leur lutte contre Aqmi.
Al-Qaida est en train de constituer une sériate composée uniquement de ressortissants d’Afrique noire, difficiles à reconnaitre par les forces anti-terroristes par rapport aux terroristes d’origine arabe. C’est l’un des sujets que devaient aborder les ministres des Affaires étrangères du Mali, du Niger, de Mauritanie et d’Algérie lors de leur réunion vendredi à Bamako sur la lutte anti-Aqmi. Ces quatre pays ont en commun un état-major militaire basé à Alger mais qui n’est pas encore opérationnel sur le terrain.