Le secrétaire général de la coordination nationale des imams et des fonctionnaires des affaires religieuses, Djelloul Hadjimi, a averti hier que les imams envisagent une journée de protestation si la tutelle continue de faire la sourde oreille à la revendication exprimée par son syndicat.
Le porte-parole de ce syndicat affilié à l’UGTA a expliqué hier que sa structure, créée en mars 2013, consiste à rétablir les imams dans leurs droits, en leur assurant les conditions socioprofessionnelles qui leur permettront d’exercer pleinement leur rôle au sein de la société.
Il a regretté l’absence de décisions concrètes de la part de la tutelle, soulignant l’urgence d’une loi sur la profession de l’imamat avant d’ajouter que la coordination a pour missions « la protection de l’imam, en tant que message, la préservation de la référence religieuse nationale, l’unification du discours religieux dans les mosquées et l’appel à la préservation des symboles et des biens de la nation.
Djelloul, imam à Alger, s’étonne du comportement du ministre des Affaires religieuses qui voit d’un mauvais œil les imams et les fonctionnaires des affaires religieuses s’organiser en syndicat, en soulignant que ces derniers ont parfaitement le droit d’avoir un syndicat tout comme les cadres du secteur de la santé et de l’éducation. Par ailleurs, il a désapprouvé l’envoi d’une cinquantaine d’imam à la mosquée d’El Azhar, estimant que la tutelle devrait les consulter en tant que partenaires avant d’annoncer sa décision.
Il a estimé que le ministère a mal choisi le lieu de recyclage et de formation de ses cadres et ses imams, d’autant que l’Egypte traverse une crise politique et sécuritaire qui impacte directement sur cette prestigieuse université. « Certes, El Azhar est une école et une référence pour perpétuer la doctrine malikite, mais elle traverse des circonstances difficiles », a-t-il dit en ajoutant que le ministère aurait pu choisir l’université islamique de Riad, la Mecque, ou une université islamique des pays du Maghreb.