La saison du Hadj de cette année diffère quelque peu des précédentes en raison de l’apparition de nouveaux mouvements extrémistes armés. Que le ministre des Affaires religieuses et du Waqfs qualifie de sectes.
Invité de la radio nationale Mohamed Aïssa que les imams et les muftis accompagnant les hadjis ont été interpellés pour les encadrer et les sensibiliser afin de les prémunir de l’enrôlement dans des mouvements extrémistes. « Les pèlerins viennent de tous les pays et donc il y a risque d’infiltration de ces sectes qui, forts de ce qu’on qualifie de printemps arabe veulent le transposer en Algérie en instrumentalisant les hadjis pour qu’ils renient leur référent religieux mais aussi leur appartenance à la patrie. Ces pratiques s’accentuent pendant la période du pèlerinage. » Et le ministre d’ajouter : « Ces sectes issus du wahabisme, takfirisme, kadianisme, chiisme, du christiano-sionisme et le mouvement armé de Daache s’infiltrent parmi les hadjis pour tenter de les déraciner et même les enrôler pour le djihad en Syrie. Et ils comptent justement sur la contagion. »
Le ministre a reconnu que ce genre d’étudiants algériens se sont inscrits pour poursuivre des études en sciences islamiques version chiîste à l’université de Qom en Iran. « Nous les connaissons tous. » L’ex-directeur des affaires religieuses de Relizane a indiqué que son département est en train de réorganiser les choses. « Ç’en est fini des halakates dans les mosquées », dira-t-il, non sans reconnaître que les pratiquants sont abordés à l’extérieur des lieux de culte et les jeunes se recrutent également à travers internet.
Il a également indiqué que les associations religieuses (quel qu’en soit le culte) seront encadrées et leur création sera tributaire d’un cahier de charges à respecter. Il n’a pas exclu la réouverture de lieux de culte non musulmans, comme les églises. Quant aux synagogues, il a affirmé qu’aucune demande n’est encore parvenue à son département.
Faouzia Ababsa