Devant le risque d’une forte abstention aux législatives, les hommes de culte sont sollicités pour faire un travail de mobilisation. La mosquée, qui a été utilisée par certains groupes pour susciter la haine dans les rangs d’un même peuple, doit servir aujourd’hui la nation», a affirmé M. Ghlamallah Bouabdallah.
Pour «rappeler» aux Algériens leur «devoir» de citoyenneté, tous les moyens son bons. Y compris quant il faut mobiliser les mosquées.
Dans ce cas, l’on pourrait faire également appel aux imams afin de sensibiliser les fidèles à leurs devoirs de citoyens et à leurs responsabilités devant les grandes questions d’intérêt national.
Cet Ă©nième appel Ă©mane du ministre des Affaires religieuses et des Wakfs. Au cours d’une intervention, prononcĂ©e Ă l’ouverture d’une journĂ©e d’étude au pĂ´le universitaire de SĂ©tif-2, sur le rĂ´le de la mosquĂ©e dans la promotion de la citoyennetĂ©, Bouabdallah Ghlamallah a considĂ©rĂ© hier, samedi, Ă partir de SĂ©tif, que la mosquĂ©e qui a Ă©tĂ© utilisĂ©e par certains groupes pour diviser la sociĂ©tĂ© et susciter la haine dans les rangs d’un mĂŞme peuple (allusion faite Ă l’utilisation de ces mĂŞmes lieux par les anciens du FIS au dĂ©but des annĂ©es 1990) , doit aujourd’hui servir la nation et rĂ©former la sociĂ©tĂ©.
Estimant que l’imam doit être présent pour orienter et conseiller les fidèles, le ministre des Affaires religieuses et des Wakfs a indiqué que la mosquée, est le complément indispensable des institutions de l’Etat.
Ce lieu, est à ses dires, un espace où le commun des citoyens trouve les éclairages qui lui manquent, dans le langage qu’il comprend.
Et ce n’est pas la première fois que la mosquĂ©e est appelĂ©e Ă la rescousse. RĂ©cemment, en visite dans la wilaya de Boumerdès, le mĂŞme ministre avait, tenu le mĂŞme langage. «Il est normal, voire bien, qu’un imam appelle les fidèles au vote, tant que le concernĂ© n’appelle pas Ă voter en faveur de personnes ou d’un parti prĂ©cis», a-t-il dĂ©clarĂ© Ă la presse. L’acte de vote, avait-il laissĂ© entendre, est une prĂ©occupation majeure de la sociĂ©tĂ© et il n’y a aucun mal si la mosquĂ©e et l’imam participent Ă la prise en charge des prĂ©occupations de la sociĂ©tĂ©, qui sont au cĹ“ur mĂŞme de leur mission. Selon Bouabdallah Ghlamallah, qui confirme ainsi les craintes des autoritĂ©s d’un fort taux d’abstention, la mosquĂ©e doit contribuer à «combattre les courants qui veulent attenter Ă l’unitĂ© de l’AlgĂ©rie», Ă un moment oĂą le pays est Ă la veille d’un rendez-vous Ă©lectoral des plus importants.
F. H.