Heureux dénouement dans l’affaire des huit militants des droits de l’homme placés sous mandat de dépôt, mercredi dernier, par le procureur près le tribunal de Ghardaïa, suite à des échauffourées ayant opposé police et manifestants.
Selon une source crédible, ces derniers ont été libérés. Cette même source a indiqué que la Ligue algérienne pour la défense des droits de l’Homme (LADDH) a fait appel de la décision du juge d’instruction.
La célérité avec laquelle a été traité cet appel témoigne du pressing exercé par la LADDH, preuve en est la déclaration faite aux médias par Kamel Eddine Fekhar, responsable du bureau de la LADDH de Ghardaïa, qui comptait parmi les détenus. Accueillis, juste à la sortie, en grande fanfare par leurs pairs parmi les militants des droits de l’homme et droits des chômeurs, les huit militants se sont rendus d’abord au siège local de leur organisation non gouvernementale, indique encore notre source.
A rappeler que le placement sous mandat de dépôt des huit membres de la LADDH et de l’Observatoire des droits de l’Homme est intervenu au lendemain de leur arrestation sur décision du procureur de la république de Ghardaïa sous trois chefs inculpations, à savoir «attroupement armé, trouble à l’ordre public et profanation de l’emblème national ». Dans cette même affaire, dix autres personnes ont été placées sous contrôle judiciaire.
Le responsable du bureau de la LADDH de Ghardaïa, Kamel Eddine Fekhar, a tenu à dénoncer la réaction violente de la police laquelle n’avait pas lésiné sur les moyens pour réprimer en un temps record la manifestation.
Zacharie Loutari
