Les hostilités commencent déjà

Les hostilités commencent déjà

Le moins que l’on puisse dire, c’est que les responsables de la délégation gambienne ainsi que le staff technique national étaient très en colère hier lorsque nous nous sommes présentés pour assister à la conférence de presse, prévue à 12h heure locale (13h, heure algérienne) comme annoncé hier dans nos colonnes.

Un de nos confrères parti un peu plus tôt à l’hôtel Seaview, lieu d’hébergement des Gambiens, est venu nous informer que la conférence de presse a été retardée de deux heures et que leur présence n’était pas très désirée.

D’ailleurs, pour les faire sortir, les responsables gambiens n’ont pas hésité à faire appel aux policiers présents sur place pour faire évacuer l’hôtel. 12h tapante, notre téléphone sonne, c’est notre collègue gambien avec qui nous étions en contact depuis plusieurs semaines déjà :  » Où êtes-vous ? La conférence de presse va commencer et vous n’êtes toujours pas arrivés ? « , On répond par dire :  » On nous a informés que le point de presse avait été retardé de deux heures et qu’il débutera à 14h « . Très surpris par notre réponse, notre confrère Lamine dira :  » Venez de toute urgence c’est maintenant que ça commence « . On se précipite donc pour prendre un taxi lui demandant d’accélérer afin d’arriver rapidement se rendant compte de la supercherie dont la presse algérienne présente sur place a été victime.

Des journalistes gambiens ont été interdits d’assister à la conférence de Halilhodzic

Les Gambiens appliquent la règle de la réciprocité

15′ plus tard, nous sommes au Seaview hôtel. Nous demandons où se déroule la conférence de presse et c’est là qu’un membre de la délégation vient nous voir : « Non, je suis désolé mais vous n’êtes pas autorisés à assister à cette conférence. Seule la presse gambienne est autorisée. Nous demandons à voir le team manager, mais rien de rien. Nous appelons, donc, notre confrère gambien afin qu’il puisse intervenir auprès des responsables. Il nous demande d’attendre et revient deux minutes plus tard :  » Je suis désolé mais on m’a dit que vous n’étiez pas autorisés. Franchement je ne le savais pas. En fait, ils ont décidé d’agir de la sorte parce que deux journalistes gambiens habitant Paris et travaillant pour deux sites web différents se sont présentés à l’hôtel de l’équipe algérienne dimanche pour couvrir la conférence de presse, mais on leur a dit niet. Ils ont donc décidé de faire pareil avec les médias algériens « , nous expliqua Lamine tout en nous assurant qu’il nous briefera sur tout ce que dira Peter Johnson lors de sa conférence de presse.

Le huis clos instauré

A la fin de la conférence de presse qui a duré une heure et quart de temps, nous nous sommes rapprochés du chargé des médias de la sélection gambienne Bakary B. Baldeh pour avoir plus d’explications sur cette interdiction. Ce dernier évitera de parler de l’incident de Paris et dira : « Je pense que certains d’entre vous ont pu parler à l’entraîneur que ce soit ici ou à l’entrée du stade. La conférence de presse d’aujourd’hui (NDLR : entretien réalisé hier), est uniquement pour les journalistes gambiens « . Voulant savoir si le coach animera un autre point de presse aux journalistes algériens à 14h, Baladeh très étonné répond : « Il n’y a aucune autre conférence de presse qui est prévue et je suis étonné que vous me disiez cela  » ; et c’est là qu’on a une fois de plus compris que cette phrase a été lancée à nos collègues juste pour les faire partir.

Il faut dire que nos confrères algériens se sont quand même présentés à Seaview hôtel à 14h, bien évidemment il n’y avait pas Peter Johnson, mais pour apaiser les tensions, le coach adjoint a bien voulu répondre à quelques questions.

C’est pour dire que le coach gambien avait vraiment des choses à nous cacher, des informations que nous avons finalement réussi à avoir de la part de notre confrère gambien en l’occurrence les quatre titulaires absents (lire le papier consacré), une absence sur laquelle il est revenu en détail lors de cette conférence de presse. Il faut dire aussi que les deux séances d’entraînement que ce soit celle d’avant-hier dimanche ou celle d’hier mardi ont été à huis clos :  » Ce n’est pas la peine que vous vous déplaciez pour l’entraînement car ça sera à huis clos « , nous dira le chargé de communication. A. H. A.