Comme attendu et à la lumière des promesses obtenues à l’issue des rencontres tenues avec les ministères de l’enseignement supérieur et de la santé, les hospitalo-universitaires ont décidé lors de l’assemblée générale tenue jeudi à Alger de geler leur grève cyclique annoncée le 18 septembre et prévue à partir de demain.
Selon Dr Benatta du CHU d’Oran et représentant le syndicat des maîtres assistants, » le gel de la grève concerne aussi bien le boycott des examens qui devait commencer jeudi que les activités de santé prévue chaque semaine « . Cette décision, selon notre interlocuteur, » permettra aux ministères de concrétiser les engagements annoncés afin de régler définitivement les dossiers de chefferie d’unité et de chefferie de service ainsi que le dossier du régime indemnitaire qui tarde au niveau de la fonction publique « .
La rencontre tenue mercredi avec la ministre de la santé a été conclue par des déclarations rassurantes de ce dernier portant notamment sur la prise en charge des revendications des 43 corps, 16 statuts et 21 régimes indemnitaires relevant du secteur et soumis à la direction de la Fonction publique. Le ministre avait fixé le 31 octobre comme date butoir de la mise en oeuvre du régime indemnitaire du secteur. Le même sentiment de satisfaction a été affichée à l’issue de la rencontre avec le ministre de l’enseignement supérieur qui s’est engagé à prendre en charge les doléances formulées par le syndicat.
Pour rappel, le 28 septembre dernier, les syndicats des professeurs et docents en sciences médicales et des maîtres-assistants avaient décidé lors de leur conseil national le boycott de la surveillance et de la correction des épreuves de graduation et de post graduation à partir du 06 du mois en cours ainsi qu’un arrêt de travail cyclique touchant les activités de sante à l’exception des urgences.

Cette grève devait débuter le 9 du mois prochain et durer une journée, et s’étaler sur deux jours une semaine après et trois durant la troisième semaine. Lors de ce rendez vous, les participants ont été unanimes à constater et à dénoncer la situation de blocage et de statu quo dans laquelle semblent se complaire les administrations de tutelle, à savoir les ministères de la santé et de l’enseignement supérieur.
Ainsi, il a été relevé qu’au plan des conditions de travail, la question des pénuries cycliques de médicaments et de consommables entravent le fonctionnement des différents services de santé. Les deux syndicats ont noté dans leur communiqué que » malgré les deux milliards de dollars consacrés annuellement à l’importation de médicaments, les malades continuent à subir et à souffrir de ces pénuries qui mettent en jeu le pronostic vital. A ce sujet, ils ont réitèré l’une de leurs anciennes revendications à savoir » l’installation d’une commission d’enquête indépendante afin de situer les responsabilités de tout un chacun dans ce désastre « .