Les hôpitaux algériens sont pratiquement paralysés par les grèves des agents paramédicaux, des fonctionnaires de la santé, des praticiens et des médecins spécialistes de la santé publique.
Une véritable pagaille commence à s’installer dans les structures médicales qui touche particulièrement les malades, pris en otages, qui pâtissent de ces débrayages.
Le syndicat du personnel paramédical (SAP) avait indiqué dans un communiqué avoir appelé les 100.000 employés de ce corps à une gréve illimitée depuis le 29 avril.
Les agents du corps commun, quant à eux, observent une grève cyclique de trois jours par semaine et ils en sont à la sixième semaine. Ce corps de près de 60.000 employés, dont 53.000 contractuels, regroupe les agents de sécurité, les chauffeurs, les agents de l’administration et les femmes de ménage.
Les médecins généralistes, spécialistes, chirurgiens-dentistes et pharmaciens de la santé publique observent eux aussi un débrayage de trois jours, pour la deuxième semaine consécutive, à l’appel d’une intersyndicale de quatre organisations de la santé.
Par ailleurs, un rassemblement de fonctionnaires venus des 48 wilayas du pays a eu lieu lundi au Centre hospitalier universitaire (CHU) de Bab El Oued à Alger.
Les grévistes réclament la révision des statuts et la revalorisation des salaires, par l’ouverture de négociations et reprochent au ministère de la santé de n’avoir pas tenu ses promesses.
Pour rappel, l’Algérie compte 300 hôpitaux généraux, 14 CHU et 1.200 polycliniques.