«L’objectif de cette action de protestation est de dénoncer la dégradation des conditions socioprofessionnelles des travailleurs.»
Après les enseignants contractuels, le mouvement de protestation a gagné d’autres secteurs d’activités, celui de la santé et de l’administration publique qui ont été paralysés, hier, par la grève.
Les praticiens de la santé publique ont entamé, hier, leur deuxième journée de grève suivie d’un sit-in devant le siège du ministère de la Santé pour dénoncer les conditions de travail dans les établissements de la santé publique. «Le rassemblement s’est déroulé dans de bonnes conditions. Il n’y a pas eu de recours à la solution sécuritaire», selon le porte-parole du Syndicat national des praticiens de la santé publique (Snpsp), Lyès Merabet.
Les protestataires se sont dispersés vers les coups de 13h dans le calme et la sérénité, sans avoir de réponse du ministère de la Santé qui «insistait dans ses discours sur le dialogue et la concertation comme seul moyen de résoudre les problèmes exposés par la corporation. Nous avons formulé une demande au secrétaire général du ministère de la Santé, mais aucune réponse n’a été donnée», a-t-il regretté.
Pour le syndicat, les voies du dialogue et de la concertation sont toujours fermées du côté du ministère de la Santé qui «a même donné des instructions aux chefs des établissements pour mettre la pression sur le personnel gréviste». Le Snpsp a dénoncé, également, les entraves à la liberté syndicale exercées par l’administration à travers «la percussion des militants syndicalistes et également le non-respect de l’application des engagements du ministère de la Santé».
Pour ce qui est du mouvement de grève observé dans les établissements hospitaliers à travers le pays, ce dernier a avancé un taux de suivi de 70%.
L’objectif de cette action de protestation est de dénoncer la dégradation des conditions socioprofessionnelles des travailleurs dans les établissements de santé publique et l’absence de la sécurité. Le syndicat a appelé le ministère de la Santé à prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité du personnel victime de violence, d’agression lors de l’accomplissement de leurs tâches. «Les médecins et praticiens sont victimes de la violence et d’actes d’agression dans nos hôpitaux et établissements sanitaires d’où la nécessité d’intervenir pour mettre fin à cette situation qui ne cesse de prendre l’ampleur», a-t-il affirmé.
Par ailleurs, les travailleurs des services des Assemblées populaires communales (APC) ont entamé, hier, leur première journée de grève suite au mot d’ordre donné par le Syndicat national autonome du personnel de l’administration publique (Snapap). Les protestataires réclament leur permanisation et le respect de leur droit à la grève, l’amélioration des conditions de travail, l’augmentation salariale et l’abrogation de l’article 87 bis annoncé par le gouvernement pour le mois d’août dernier, mais jusqu’à présent rien n’a été fait dans ce sens. Pour le syndicat, le recours à la protestation reste la seule alternative pour les travailleurs pour faire valoir leur plate-forme de doléances. .