Les hopitalo-universitaires reviennent à la charge,Grève et blocage des examens

Les hopitalo-universitaires reviennent à la charge,Grève et blocage des examens
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Reprise de la grève dès aujourd’hui dans les CHU. Les hospitalo-universitaires renouent avec la contestation. Dès dimanche, ils boycotteront des examens de médecine, de pharmacie et de chirurgie dentaire.

Le syndicat national des médecins chercheurs et hospitalo-universitaires revient à la charge. Dès aujourd’hui, les soins ne seront pas assurés au niveau des CHU tandis que les examens de médecine, de pharmacie et de chirurgie dentaire prévus dès le début de la semaine prochaine seront boycottés. C’est le conseil national extraordinaire tenu jeudi dernier qui a pris la décision de durcir le mouvement qui avait débuté par une grève cyclique de trois jours perturbant le fonctionnement des CHU. La réaction du ministère de la Santé ne s’était pas fait attendre. Une plainte avait été déposée et la justice avait, sans surprise, déclaré la grève illégale. Une démarche décriée par le syndicat mais fidèle à sa logique, le département d’Ould Abbès a déjà donné instruction pour que des ponctions sur salaire soient effectuées de manière systématique. Des menaces qui n’ont pas fait fléchir le syndicat qui a maintenu son appel à la grève. Les hospitalo-universitaires continuent de dénoncer la pénurie quasi chronique des médicaments au niveau des CHU et qui n’est pas sans conséquences sur leurs conditions de travail. Un dossier sur lequel le syndicat s’est prononcé à plusieurs reprises, estimant qu’il n’était pas acceptable que la facture des médicaments soit en constante augmentation tandis que la pénurie devient endémique. Le syndicat appelle à la mise en place d’une commission d’enquête indépendante afin de déterminer les véritables causes de ces pénuries. Il revendique également la promulgation du régime indemnitaire. Les négociations autour de ce texte durent depuis trois années sans résultat probant. Pire encore, le syndicat a eu à constater lors des réunions avec la Fonction publique que la mouture négociée ne ressemblait en rien à celle qui lui avait été présentée au niveau du ministère de tutelle. Le ministre de la Santé, réagissant à la grève entamée la semaine dernière, déclarait que son département avait «honoré tous ses engagements concernant les revendications des hospitalo-universitaires », les appelant à «la sagesse, à renoncer à la grève et à ne pas prendre le malade en otage».Force est de constater que son appel n’a eu aucun écho auprès des hospitalo-universitaires.

N. I.