Tout est parti d’une rumeur faisant état du recasement imminent de plusieurs familles habitant dans des bidonvilles situés à la périphérie de la ville de Bouira.
Les familles habitant au niveau des haouchs Abdelaziz et Aït Amar, situés le long de la rue Benabdellah, dont les autorités de wilaya projettent de faire un grand boulevard, se sont mobilisées hier pour en savoir plus sur cette histoire de recasement. Selon certains habitants que nous avons rencontrés au niveau du pont Sayah, où ils ont procédé à la fermeture de l’axe routier menant vers le siège de la wilaya, le wali leur a promis au mois de Ramadan dernier d’être recasés en priorité. A l’époque, racontent-ils, le seul problème émis par le wali concernait les propriétaires des lieux. Or, après que les services du CTC eurent établi que les habitations menacent ruine, des décisions de justice portant sur l’évacuation des lieux ont été rendues. «Aujourd’hui, l’argumentaire concernant le problème des propriétaires ne tient plus. Nous sommes une soixantaine de familles recensées le long de la rue Benabdellah et nous exigeons notre recasement en priorité», dira l’un des représentants de ces familles. Rappelons que ces familles se sont déplacées dans la matinée au siège de la wilaya pour rencontrer le wali. Sur place, alors qu’une session ordinaire de l’APW se tenait, aucun responsable ou élu n’a voulu les recevoir. Après ce refus, ces dizaines de familles ont, pour ce faire, fermé plusieurs axes routiers traversant le centre-ville.
Y. Y.