Suite à l’accident tragique, qui a couté la vie à deux personnes, un père et son fils, le 15 décembre 2011, au niveau de la cité « Auscher » , écrasés par un vieux bus desservant la ligne de Mazagran, des ralentisseurs au nombre de 27 ont été posés tout le long de la rue Tahalaiti Othmane. Cet état de fait a provoqué le mécontentement des résidents de cette cité et également, les commerçants qui dénoncent la pose de ce grand nombre de ralentisseurs.
En effet, après le drame, les citoyens ont demandé la pose des ralentisseurs pour garantir la sécurité des citoyens et notamment leurs enfants et le changement d’itinéraire des bus du transport urbain. A cet effet, pas moins de 27 dos d’âne ont été posées tout au long de la rue de 300 mètres pour éviter un autre drame. Cette situation a crée un mécontentement entre les résidents et les commerçants qui demandent aux autorités locales et au chef d’exécutif pour diminuer le nombre des dos d’âne, dans plusieurs lettres mais aucune réaction n’a été faite à ce jour. Une équipe du journal « Réflexion », s’est déplacée sur les lieux pour constater l’état des lieux de près.
27 dos d’âne sur 300 mètres !!!
M.B., pharmacien de son état, interrogé sur ce sujet, a soulevé le problème des ralentisseurs, en exprimant, que ces dos d’âne sont au nombre de 27. Pour ma part, je trouve que c’est un grand nombre, ce qui esquinte évidement les voitures, parmi elles la mienne qui a été réparée plusieurs fois, dont les pneus ont été carrément endommagés. « Cette route n’est plus fréquenté comme avant, la rue Tahalaiti Othmane, a été une rue vivante, et trop fréquentée, mais malheureusement je ne travaille plus comme avant, les citoyens ne fréquentent pas ma pharmacie à cause de ces dos d’ânes, alors que ces derniers préfèrent acheter leurs médicaments chez d’autres pharmaciens de la ville afin d’éviter cette route qui est pénalisée par les dos d’âne.
Des véhicules endommagés
Par ailleurs , un résident du quartier a exprimé son mécontentement envers cette situation qui dure depuis un an, les ralentisseurs posent problème en premier lieu pour les automobilistes, qui trouvent des difficultés pour traverser ce grand nombre de ralentisseurs qui s’étale sur une longueur de 300 mètres, en deuxième lieu on sollicite l’intervention des responsables concernés pour réduire ces dos d’âne et de les mettre selon les normes, mise à part, que le commerce est à l’arrêt depuis plus de 8 mois, ce fameux quartier n’est plus fréquenté comme avant.
Plusieurs magasins ont été fermés
Quant à M.M. K, un commerçant, locataire d’un magasin de téléphones portables qu’il occupe depuis plus de 7 ans, ce dernier a exprimé sa déception envers cette situation lamentable, « je n’ai jamais vu ce grand nombre de dos d’âne sur une route de moins d’un km, ces ralentisseurs ont été posés anarchiquement, car ils ne sont pas conformes aux normes, je paie les impôts pour rien, mon commerce est à l’arrêt depuis plus de 8 mois, je ne travaille plus comme avant, j’ai perdu tous mes clients. Mis à part, les agressions sous toutes ses formes qui se multiplient ces derniers temps en absence de la foule. Par ailleurs, mon véhicule est tombé en panne plusieurs fois, je suis obligé de changer à chaque fois des pièces détachées essentielles à ma voiture. Je ne demande pas d’enlever tous les dos d’âne, mais je demande de réduire le nombre pour le bien être des commerçants, des habitants et en particulier les enfants et les écoliers pour assurer leur sécurité. Pourquoi nous sommes pénalisés par ces ralentisseurs ? s’interroge le jeune M.. Notre interlocuteur a soulevé un autre problème, qui est que plusieurs magasins ont baissé leurs rideaux et quitter les lieux pour une autre destination, alors M.M. a déclaré qu’il va fermer son magasin dans les jours à venir si la situation perdure encore, cette situation nous pénalise. A signaler que 4 magasins ont fermé leurs magasins pour rouvrir leurs commerces dans d’autre lieux, une coiffeuse qui était renommée dans cette cité a carrément fermé son salon de coiffure et ce, depuis plus d’un mois, car les femmes qui sont toujours à la recherche d’un nouveau look et une beauté élégante ne fréquentent plus ce salon depuis plus de 8 mois. Par ailleurs, un magasin d’alimentation générale, un magasin très fréquenté par la population a connu le même sort que la coiffeuse, et a quitté les lieux depuis le mois de Ramadhan dernier vers une autre destination. Quant aux deux gargotiers qui ont également baissé rideaux et ont déménagé vers un autre endroit.
Changement d’itinéraire, les chauffeurs de taxi mécontents
Les chauffeurs de taxis rencontrés sur les lieux, interrogés sur ce sujet, ont exprimé leur mécontentement envers cette situation, qui les a empêché d’exercer leur activité normalement, alors qu’ils ont déclaré qu’il sont obligés de changer leur chemin vers un autre circuit qui est en réalité un sens interdit, dont la plaque a été masquée et dont la rue fréquentée est impraticable et trop étroite, ce qui cause surement des accidents de circulation routière. De sa part M.B. B., un ancien chauffeur de taxi assurant la ligne de Chemmouma, a indiqué qu’il est contre ces dos d’âne, qui ont été posés anarchiquement. Par ailleurs, M.Youcef, un chauffeur de taxi « j’évite cette route à cause des 27 dos d’âne, qui sont un véritable coupe-gorge ». M.B. a également soulevé le problème de ces ralentisseurs « ce grand nombre de dos d’âne, ne peut rien faire quand les freins lâchent ». A cet effet, les citoyens demandent aux pouvoirs publics d’intervenir en urgence pour mettre un terme à ce calvaire et à notre enclavement qui n’a que trop duré.
Rym.B