Après une relative accalmie, le secteur de l’Education nationale connaît de nouvelles perturbations.Cette dernière semble ainsi submergée par la multiplication de la contestation.
En effet, les travailleurs recrutés dans le cadre du préemploi sont sortis protester, hier, à travers 25 wilayas du pays, selon l’un des représentants des travailleurs du préemploi et filet social. «Des centaines de jeunes se sont réunis devant les sièges de 25 wilayas dont Skikda, Oran, Mostaganem, Jijel, Khenchela, Tizi-Ouzou, Mila, M’sila», préciset- il.
Les manifestants revendiquent particulièrement leur intégration pour occuper des postes permanents, le blocage des concours de recrutement dans la Fonction publique jusqu’à la régularisation de tous les travailleurs du préemploi et la prise en compte des années de travail dans l’expérience professionnelle et la pension de retraite.
Par ailleurs, les adjoints d’éducation menacent de radicaliser leur action de protestation. Ils comptent organiser un sit-in le 29 décembre devant l’annexe du ministère de l’Education. Selon les représentants de ce corps, le traitement des revendications formulées par eux stagne toujours. En matière de revendications, le syndicat des adjoints d’education tient certainement à un statut particulier qui ne lèserait pas leur corps.
Il faut souligner que la décision de renouer avec la protestation a été prise, selon cette organisation syndicale, dans la nuit de lundi dernier, lors de la rencontre du secrétaire général du syndicat. Les représentants de ce corps mettent en avant le mode de promotion et tous les critères requis dans une promotion professionnelle, à l’instar de l’expérience professionnelle et les qualificatifs scientifiques qui ne sont pas pris en considération.
Cette «fissure» constatée par l’absence de valorisation de ces critères notés dans les PV signés entre le département de l’Education et le partenaire social «n’est que le résultat d’un travail bâclé», a critiqué l’un des syndicalistes, en faisant allusion au décret 12-240 modifiant le 08-350 portant statut particulier des fonctionnaires du secteur. «Ce document n’a rien apporté de nouveau ; bien au contraire, il n’a fait que creuser l’écart entre tous les corps du secteur», ajoute- t-il.
Les adjoints d’education interpellent la tutelle pour répondre favorablement à leurs doléances. «Nous comptons passer à l’action à la fin du mois, mais tout d’abord, nous lançons un message au ministère de l’Education afin de prendre en charge notre plateforme de revendications», a déclaré hier l’un des représentants du même corps.
Joint par téléphone, le coordinateur national des adjoints d’education, Fartaki Mourad nous a indiqué, hier, que la grève lancée pour le 29 décembre est toujours maintenue.
«C’est une action de principe. Nous comptons aller jusqu’au bout pour arracher les droits de nos travailleurs», affirme-t-il. Par ailleurs, les travailleurs des services économiques du secteur de l’Education nationale renouent eux aussi avec la protestation.
Des sit-in ont été organisés devant les directions de l’éducation au niveau des 48 wilayas, contre la non-prise en charge de leur plateforme de revendications ayant trait principalement au régime indemnitaire et aux promotions. Au-delà de l’action d’avant-hier, les contestataires comptent observer un sit-in national devant le ministère de l’Education nationale à Alger, dont la date sera fixée incessamment.
Pour rappel, les travailleurs des services économiques, appelés communément intendants, ont adressé une let-tre ouverte au premier responsable du secteur, via laquelle ils interprètent pourquoi ils se mettent en grève. Il est exigé en plus de la prime pédagogique et celle de la caisse, un nouveau statut.
M. C.