Les grâces présidentielles boostent la criminalité

Les grâces présidentielles boostent la criminalité

En plein mois sacré du Ramadhan, connu pour la tolérance, le pardon et la miséricorde, des musulmans Algériens s’entretuent. Que dire alors après ce mois béni où les agressions, les crimes, les vols sont monnaie courante surtout au lendemain des grâces présidentielles où des milliers de délinquants retrouvent avec joie leur sport favori.

Dès lors qu’ils sont sûrs de ressortir en un temps très court, les voyous n’ont aucune peur de la prison, d’autant que lorsqu’ils sont incarcérés, ils sont plus que d’habitude, choyés par leurs parents qui les gavent de bons plats durant ce provisoire et très court séjour.

Et comme la plupart des prisons se situent en ville, voire au centre ville, la peine n’est en aucune façon ressentie durement comme un séjour dans un pénitencier au Sahara ou très loin de leurs domiciles.

De ce fait, ces délinquants n’ont aucune appréhension de l’agent de l’ordre ou du magistrat qu’ils ont tendance plutôt à mépriser voire à envoyer paître ailleurs. Ces attitudes rebelles sont la conséquence des grâces présidentielles répétitives.

Dans toutes les villes et villages d’Algérie, l’insécurité est présente partout, en tous lieux, de jour comme de nuit. Rixes, Vols à l’arraché dans les rues, vols de voitures, attaques aux couteau et autre sabre, ce dernier étant très à la mode, crimes de sang, attaques à main armée de bijouteries et autres magasins, cambriolages des maisons et appartements, kidnappings, viols… la criminalité est devenue le sujet favori des citoyens tant la proportion inquiétante prise par ce phénomène.

De nombreux quartiers sont devenus des zones de non-droit à Oran, Constantine, Blida, Tizi Ouzou, Alger, Annaba, Chlef, Sétif etc…

Afin d’illustrer le propos, quelques exemples de cette délinquance qui ne s’embarrasse ni de Dieu, ni de morale ni d’autorité.

A Bouira, un mari égorge sa femme et son beau frère, en plein centre du village M’Cheddallah, Tout simplement parce que la justice a rendu un verdict en faveur de son épouse. Les deux victimes qui circulaient tranquillement ont été surprises par le mari qui n’hésita pas à leur pointer le couteau dans la gorge mais sauvés de justesse par la protection civile appelée en urgence.

A Tlemcen, un Mari égorge sa femme avant de s’égorger lui-même. L’épouse qui travaille au siège de l’APC a été mutée au siège de la daira, mais l’époux a refusé cette mutation en sommant son épouse à ne pas accepter cette mutation, mais cette dernière a fait fi des recommandations de son époux, qui en plein rue, lui tranchera la gorge, avant de se faire trancher la sienne.

A Ain Tedeles, un homme a été égorgé en plein forêt de Ouled Hamdane. Découvert, il portait aussi plus d’une cinquantaine de coups sur son corps à l’aide d’objet tranchant. Il s’agit du citoyen Hamdane Abdelaziz âgé de 53 ans, père de trois enfants. L’intervention de la gendarmerie locale a mis en arrestation trois suspects dans l’attente de la conclusion de l’enquête. La victime était en litige avec des membres de sa famille au sujet d’un héritage agricole.

A Oran, à la veille et pendant la journée de l’Aïd, plusieurs citoyens ont été admis dans les urgences chirurgicales, victimes d’agressions corporelles à l’aide d’objets tranchants, pour l’unique motif de vol. Les paramédicaux en étaient saturés la dernière nuit de l’Aïd où plusieurs individus, la plupart élargis par la grâce du 5 juillet, ce sont rués sur les marchés des habits de la ville pour commettre leur sale besogne.

Ci-dessous, une vidéo d’un bijoutier de la ville Dely Brahim (banlieue Ouest d’Alger) victime d’une horrible agression au couteau. On peut voir l’individu faire mine d’être intéressé par l’achat d’un bijou. Il va attendre qu’un couple ressorte du magasin pour passer à l’action à 5.33mn. Heureusement, la victime va sortir indemne de cette agression sauvage malgré d’importantes blessures.