Les soldats de l’ANP en opération
Cette décision intervient 24 h après l’audience accordée par le Président Bouteflika au chef d’état-major de l’ANP, le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah.
Aucun répit pour les forces de sécurité. L’Etat d’alerte maximale est maintenu aux frontières Est, avec une mobilisation accrue des troupes militaires, GGF et les Unités spéciales. Le commandement de l’état-major a de nouveau renforcé son dispositif sécuritaire par le transfert de pas moins de 3000 soldats supplémentaires. Le nombre de militaires dépêchés au niveau du tracé frontalier a triplé depuis le début de la mise en place de la stratégie de lutte contre les groupes terroristes en provenance des pays voisins dont le chiffre a gravement augmenté depuis les prétendues révolutions en Tunisie et en Libye. Outre les éventuelles infiltrations des terroristes, l’Algérie a développé un procédé stratégique pour affronter le trafic d’armes. Ces décisions interviennent 24 heures après une rencontre entre le président de la République Abdelaziz Bouteflika et le chef d’Etat-major, Ahmed Gaïd Salah. En effet, le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, a reçu mardi dernier, à Alger le chef d’état-major de l’Armée nationale populaire (ANP), le général de corps d’armée, Ahmed Gaïd Salah, qui lui a présenté un exposé exhaustif sur la situation qui prévaut en Algérie et au niveau des frontières.
Le chef de l’Etat a donné, à cette occasion, des orientations pour le renforcement des moyens et des efforts pour sécuriser les frontières du pays. Le président n’a certainement pas formulé des décisions aussi strictes sans connaissance de cause. Son intervention qui a été transmise par la télévision nationale, concourt avec cette information rapportée par plusieurs organes de presse tunisiens selon laquelle la Maison-Blanche prévoit l’installation d’une base militaire au sud de la Tunisie, ce qui a fait réagir le chef de l’Etat qui, selon le journal Al Fadjr aurait refusé un tel projet à un vol d’oiseau des frontières algériennes. «Le président algérien, Abdelaziz Bouteflika, a farouchement refusé le projet d’installation d’une base américaine sur les frontières tuniso-algériennes pour la lutte contre le terrorisme», rapporte le même organe de presse. Selon des sources bien informées, le président refuse toute présence étrangère sur les frontières algériennes. Selon des stratèges bien avertis, l’Algérie qui n’est pas à l’abri d’un complot, ayant prudemment su éviter la gangrène du «Printemps arabe» pourrait être ciblée depuis l’un de ces deux pays voisins. Il s’agit, selon leur lecture des faits, d’installer un épicentre d’attaque dans le périmètre où il est prévu de créer des zones tampons militaires entre la Tunisie et l’Algérie. Il serait plus facile dans ce cas d’atteindre l’Algérie. Plus on s’approche, plus la tâche est moins ardue. Les USA, profitant de leurs alliés islamistes installés à la tête du pouvoir tunisien, comptent mettre en leur faveur tous les atouts pour avoir un pied ferme au nord de l’Afrique et pouvoir ainsi contrôler cette partie du monde qui échappe pour l’instant à leur stratégie impérialiste.
Ces Américains qui combattent ce même islamisme sur leurs terres, le soutiennent et le financent ailleurs! Le paradoxe américain n’a pas fini de surprendre le monde! Mais en écartant toute cette philosophie du contexte pour s’intéresser aux visées des puissances occidentales, il est clair que seuls leurs intérêts comptent même aux dépens de l’avenir des peuples, sans éloigner Israël de ce qui se dessine encore. Mais tout compte fait, certaines nations conscientes des manoeuvres occidentales, même moins armées, ont la détermination d’y faire face et d’affronter toutes les menaces visant à déstabiliser leurs pays. L’Algérie en est un exemple, elle serait même prête à fermer définitivement ses frontières avec la Tunisie dans le cas où ce projet est soutenu.
Des sources sécuritaires de très haut niveau confient que les forces de sécurité continuent d’étudier toutes les éventualités pouvant provoquer une menace interne ou externe et mettent en avant les scénarios préventifs.
Ce qui aide les forces de sécurité à avancer dans leur stratégie c’est la longue expérience dans la lutte antiterroriste, mais également ce qui se préparait contre l’Algérie durant les années 1990.
Pour nos sources, la lutte n’a pas besoin uniquement d’un matériel sophistiqué ou de moyens humains, mais surtout d’une tactique étudiée sous tous les angles des positions géostratégiques, géopolitiques, politiques et sécuritaires mais aussi et surtout d’agir en tant que pays souverain. L’Algérie, qui avait refusé l’installation d’une base sur son sol, doit aujourd’hui envisager toutes les positions citées plus haut avec diplomatie pour éloigner le spectre de la guerre de ses frontières. La menace n’est plus éventuelle, elle est perceptible.