La Fédération nationale des auto- écoles, affiliée à l’Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a réitéré, hier, son rejet à certaines décisions, relevant de la loi 12/110 promulguée en mars 2012, relative à l’amélioration de la profession.
Le président de ladite Fédération, Zine- Eddine Aoudia, qui s’est exprimé en marge de la tenue des travaux du conseil national de cette entité, a déclaré que plus de 7 500 auto-écoles, à l’échelle nationale, refusent l’application de ce décret, en le rejetant.
Il a, à cet effet, indiqué que les responsables de ces auto-écoles appellent, à l’unanimité, à l’annulation de l’obligation de renouveler l’agrément tous les dix ans, de fixer la superficie de l’auto-école à 40 m2 -au lieu de 20 m2-, outre la condition d’obtention d’une licence de gestion d’une autoécole et l’annulation de la caution déposée auprès de la banque pour le candidat (en cas de problème entre le candidat et l’auto-école).
Le locuteur a, en outre, souligné que cette loi a été décidée sans la participation et sans l’accord des représentants des auto-écoles, qui sont les plus concernés. Continuant dans le même cadre d’idées, Aoudia a également fait savoir que ce nouveau décret sera applicable sur l’ensemble des autoécoles, à partir du 14 mars prochain, ce qui nécessiterait, selon lui, des solutions urgentes, sinon 99% de ces écoles de formation de conduite baisserons rideau.
D’autre part, il a déploré que la licence soit obligatoire pour les gérants, alors que les examinateurs ne sont titulaires que d’un bac+2, ce qui n’est pas logique pour ce représentant de la Fédération. «Le gérant n’a rien à faire d’une licence, c’est plutôt à l’examinateur qu’il faudrait l’exiger», a-t-il ajouté. Autres problèmes également soulevés, à savoir le manque d’examinateurs, Aoudia a indiqué que ces derniers sont au nombre de 360 au niveau national, alors que les auto-écoles sont en constante augmentation.
Il a appelé, de ce fait, à en former davantage pour au moins atteindre les 1 000 examinateurs. Par ailleurs, le conférencier a fait savoir que les ministères de l’Intérieur, ainsi que celui des Transports ont été saisis par écrit pour une demande d’audience. «Nous appelons les autorités à ouvrir les portes du dialogue», a-t-il dit, révélant que si leurs doléances et leurs revendications n’ont pas eu d’écho favorable un conseil extraordinaire sera, dans ce cas-là, organisé après le 14 mars prochain. «Nous sommes, à cet effet, décidés de recourir à d’autres méthodes pour faire entendre notre voix, à savoir l’organisation de sit-in, ainsi qu’une grève générale», a-t-il menacé.
Ania Naït Chalal