Juste après que les agences de presse internationales aient diffusées les dépêches annonçant les décisions du président égyptien Mohamed Morsi de mettre à la retraite huit hauts responsables militaires, les généraux algériens les plus influents ont tenu un conclave dans le club des pins.
A l’ordre du jour de la réunion, l’éventualité que le président Abdelaziz Bouteflika, qui n’a plus rien à perdre, puisse emboîter le pas au chef de l’Etat égyptien afin de redorer son blason terni par l’inertie des cinq dernières années. A l’issue de cette réunie fermée, il a été décidé que le DRS soumette la présidence à une surveillance plus étroite. Aucune décision et aucun écrit ne peuvent désormais sortir d’El Mouradia sans qu’ils soient d’abord « visés » par Mohamed Mediène et Athmane Tartag. Le DRS a également renforcé les écoutes téléphoniques qui touchent les proches collaborateurs du président Bouteflika.
Son frère Saïd serait particulièrement « surveillé ». Des sources bien informées, affirment que certains colonels de l’armée, jugés trop ambitieux, devraient être affectés dans les prochains jours comme attachés militaires dans des ambassades, alors que plusieurs autres seraient mis à la retraite.