Les gendarmes ont eu du flair: 20 millions de faux dinars saisis près de Tlemcen

Les gendarmes ont eu du flair: 20 millions de faux dinars saisis près de Tlemcen

Des faux billets de 2000 dinars d’un montant de 20 millions de dinars ont été découverts et saisis dimanche soir par les éléments de la gendarmerie nationale à Ouled Mimoun, dans la wilaya de Tlemcen, rapporte le journal El Khabar.

La fausse monnaie se trouvait dans un véhicule immatriculé à Oran que conduisait un homme accompagné d’une femme et de deux enfants, près du village de Sidi Senouci, sur l’autoroute est-ouest, à une trentaine de km à l’est de Tlemcen.

Les gendarmes, indique le journal, ont « flairé » du louche. Ils ont décidé d’effectuer un contrôle strict de voiture Peugeot 208. C’est dans deux sacs pour enfants qu’ils ont découvert le magot de 20 millions de dinars (2 milliards de centimes) en billets craquants neufs de 2000 dinars.

Les personnes arrêtées ont été transférées à la Brigade de recherche et d’investigation du groupement régional de la gendarmerie à Tlemcen. Le conducteur est passé aux aveux en déclarant que la femme qui l’accompagnait n’était pas son épouse. Il a affirmé qu’il n’était qu’un simple chauffeur chargé d’amener la femme et ses deux enfants de la frontière ouest vers la ville d’Oran.

LG Algérie

Un réseau « multinational »?

Après avoir confirmé par des experts que l’argent saisi était bien de la fausse monnaie, les enquêteurs se sont rendus de nuit à Oran pour essayer de procéder à l’arrestation de l’époux de la dame, un homme de nationalité camerounaise qui serait, indique le journal, le « cerveau » de la bande de faux-monnayeurs.

L’homme ne se trouvait pas à Oran. Finalement, il a été arrêté, ce lundi matin, dans un hôtel dans la ville frontalière de Maghnia. Au vu de numéros de téléphone relevé dans l’appareil, les enquêteurs n’excluent pas d’être face à un réseau « multinational » de faux-monnayeurs.

La « qualité » des faux dinars saisis amènent les enquêteurs à formuler l’hypothèse que l’argent a été fabriqué dans une atelier clandestin au Maroc. Les enquêteurs sont entrain également de vérifier la filiation des enfants et leur identité. Ils cherchent également à vérifier la véracité de l’acte de mariage entre la femme, une oranaise, et le citoyen camerounais.

Des peines sévères

La législation est particulièrement sévère à l’égard des faux-monnayeurs. La réclusion criminelle est réservée par l’art 197 du code pénal à « quiconque contrefait, falsifie ou altère les monnaies métalliques ou papier-monnaie ayant cours légal sur le territoire national ou à l’étranger ».

Quand la valeur des monnaies est « inférieure à cinq cents mille (500.000) DA, la peine est la réclusion à temps de dix (10) à vingt (20) ans et l’amende de un million (1.000.000) de DA à deux millions (2.000.000) de DA. »

La réclusion criminelle à perpétuité est également réservée à « ceux qui, d’une manière quelconque, ont sciemment participé à l’émission, à la distribution, à la vente ou à l’introduction sur le territoire national, des monnaies, titres, bons ou obligations… »