Les géants mondiaux font les yeux doux à l’Algérie: La nouvelle « Mecque » de l’énergie

Les géants mondiaux font les yeux doux à l’Algérie: La nouvelle « Mecque » de l’énergie

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Ce n’est pas un hasard si les mastodontes de l’énergie ont dépêché leur «top management» au sommet «Algeria future energy».

«L’Algeria Future Energy a envoyé un message fort aux investisseurs étrangers!». C’est le constat fait par le président da la Chambre algéro- américaine de commerce et d’industrie Smaïl Chikoune du sommet du pétrole et du gaz organisé, hier et avant -hier au CIC- Alger, par la Sonatrach. «Les importants contrats signés, lors de cette manifestation, avec des géants mondiaux ont démontré qu’il était désormais facile d’investir en Algérie», a mis en avant celui qui a l’habitude d’être très critique envers le climat des affaires en Algérie. En fait, cette déclaration «forte», de «chaînon» qui lie les entreprises américaine et algérienne, n’est pas anodine. C’est le reflet du sentiment qui prévaut chez les entreprises américaines en général, et celle de l’énergie en particulier. Car, il faut le dire, les mastodontes du domaine ont fait les «yeux doux» à l’Algérie tout au long des deux jours de cet important rendez-vous. Ce n’est pas un hasard s’ils ont dépêché leur «top management» en Algérie. BP, ENI, Saipem,, Cespsa, Repsol, Dargon Oil, AG…et consorts ne déplacent pas pour rien leurs P-DG. Ces derniers sont ainsi venus à Alger où ils n’ont pas arrêté de faire les louanges du pays et de son climat des affaires, sans omettre de faire quelques propositions sur ce qui devrait être facilité dans la future loi sur les hydrocarbures. Certains, à l’image d’ENI, Total ou BP ne sont pas repartis les mains vides, puisqu’ils ont signé des contrats à long terme avec la Sonatrach.

Des millions de dollars d’investissements arrivent!

Ces entreprises dont certaines ont fui l’Algérie après les terribles attentats de Tiguentourine, sont désormais presque à «supplier» pour revenir avec des investissements en centaines de millions de dollars qui courent au moins jusqu’à la prochaine décennie. Car, comme l’a si bien précisé le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, l’Algérie sera dans un futur proche un acteur majeur du domaine de l’énergie. Il justifie ses dires du fait qu’au moment où la demande mondiale croît et les réserves diminuent, l’Algérie dispose d’innombrables ressources énergétiques non encore exploitées. Mieux encore, selon les experts présents à cette conférence, ce que nous cache notre sous-sol promet de belles surprises. Que ce soit en matière d’énergie conventionnelle, avec de nouvelles prospections dans le Sud ou bien sur nos côtes dont les premières exploitations offshore vont débuter au courant du 1er trimestre 2019. Mais seulement! Le gros trésor de l’Algérie qui fait courir le reste du monde réside dans ses énergies non conventionnelles. Les institutions internationales la classent comme étant la 3ème réserve mondiale. Que dire alors des énergies renouvelables où l’Algérie peut devenir très facilement le 1er producteur mondial en électricité solaire. Le potentiel thermique du Sahara équivaut 10 fois la consommation mondiale, ont souligné les mêmes experts. Un potentiel qui ne peut faire que rêver dans le contexte mondial actuel! Surtout qu’à tout cela il faut ajouter le fait que notre pays est devenu l’un des grands «décideurs» des marchés mondiaux du pétrole…

Les réunions d’Alger Opep et non Opep où la diplomatie algérienne a réussi à rapprocher les points de vue des pays producteurs de pétrole, alors que la bataille était annoncée comme perdue d’avance, en est la meilleure preuve. Ce qui lui a permis, à la surprise générale, de retourner en sa faveur les cours du marché, puis les stabiliser à un niveau qu’elle juge appréciable pour tout le monde.

Barkindo et Lord Risby le confirment…

«L’Algérie a fait des contributions importantes au sein de l’Opep et au profit de l’industrie pétrolière mondiale», a indiqué Mohammad Sanusi Barkindo, secrétaire général de l’Opep, soulignant le leadership du pays en faveur de la stabilisation des prix du baril sur le marché mondial du pétrole, à travers les accords de réduction de l’offre mondiale de brut. Même le représentant de la Première ministre britannique, Lord Risby, a mis en avant le rôle majeur de l’Algérie dans les marchés mondiaux du gaz et du pétrole. Celui qui est venu faire du lobbying en faveur de l’entreprise britannique BP, n’a pas hésité à encenser la méthode algérienne. Lord Risby a ainsi souligné la volonté des entreprises de Sa Majesté de continuer à investir en Algérie. «Et cela à très long terme», a précisé celui qui a assisté à toutes les conférences de ces deux jours de congrès. De bon augure donc pour l’avenir du pays qui laisse entrevoir l’Algérie comme future «Mecque» de…l’énergie!