Les géants français du BTP, Bouygues et Eiffage étaient à Alger cette semaine pour prospecter le marché local dominé par les Chinois. Les entreprises françaises veulent profiter de l’amélioration des relations politiques entre les deux pays pour obtenir des contrats publics en Algérie.
Eiffage prospecte lui aussi
Outre Bouygues, un autre grand groupe français du BTP, Eiffage était en prospection à Alger. Il est intéressé par la construction métallique en Algérie. Sept autres entreprises françaises étaient du voyage : Cerretti, Entrepose Mills International, ICECS, IRS Consulting, Siplast, Sols Mesures et Spirale (filiale du Groupe Chanin), selon la même source. « Ces entreprises n’ont malheureusement pas rencontré des donneurs d’ordre algériens », déplore une source française.
Concurrence chinoise
La venue de ces entreprises intervient dans un contexte difficile en Algérie où depuis 2009 les investissements publics sont quasiment gelés. Le nouveau plan quinquennal 2010-2014 d’un montant de près de 300 milliards de dollars n’a pas encore démarré. « Les projets de ce plan sont encore au stade des études. Et puis, les autorités préfèrent souvent les accords de gré à gré pour attribuer des contrats à des entreprises publiques locales ou à des groupes chinois », déplore le directeur de la filiale locale d’un groupe étranger de BTP.
Visite de François Hollande en Algérie en septembre
Les entreprises françaises du BTP n’ont pas profité des investissements colossaux algériens dans les infrastructures de base depuis 2000. Excepté Alstom (électricité), Suez (gestion des eaux d’Alger et de Tipaza) ou récemment la société FIVE FCB qui a obtenu le contrat d’extension de la cimenterie de Chlef (ouest d’Alger) pour 370 millions d’euros. La majorité des grands projets ont été attribués aux groupes turcs, espagnols et surtout chinois, notamment CSCEC. Ce groupe public qui a réalisé pour le compte de l’Etat des milliers de logements a obtenu fin 2011, la construction de la grande mosquée d’Alger pour un milliard de dollars et le contrat de gré à gré de construction d’une autoroute de 80 km au sud d’Alger pour 800 millions d’euros.
Toutefois, l’amélioration des relations politiques entre Alger et Paris, après quatre années de tensions, pourrait permettre aux entreprises françaises de bénéficier de quelques contrats publics. Le président François Hollande est d’ailleurs attendu en Algérie début septembre pour une visite officielle.