Les gardes communaux n’ont pas eu de réponse à leurs revendications de la présidence de la République comme promis par l’un des responsables de cette institution, dimanche.
Les gardes communaux ne se découragent pas pour autant. Ils ont décidé à l’unanimité, malgré les intimidations et les menaces proférées par le ministre de l’Intérieur, de maintenir le sit-in à la place des Martyrs et prévoient même de marcher aujourd’hui vers le siège de la présidence de la République à El Mouradia.
«On attendait des mesures positives de la part des autorités, mais à notre grande surprise, nous avons reçu un communiqué du ministre de l’Intérieur qui nous menace et nous intimide. Notre réponse est simple, faites ce que vous voulez, nous sommes là et nous le resterons jusqu’à satisfaction de nos revendications», a fait savoir un garde communal de la wilaya de Skikda.
Un autre garde communal, délégué de Blida, s’insurge : «Nous n’avons confiance en personne, et nous n’avons peur de personne, notre seul et unique interlocuteur reste le président de la République sur lequel repose notre entière confiance. Je vous assure que nous sommes unanimes sur ce point.
Si notre père Abdelaziz Bouteflika nous demande de rentrer chez nous sans rien, nous le ferons.» L’un des 16 délégués ayant participé à la réunion qui a eu lieu entre les différents partenaires, à savoir le ministère de l’Intérieur, celui des Finances et du Travail, a informé :
«Notre détermination est sans faille, nous pouvons occuper la place des Martyrs pendant 17 ans encore, et concernant les déclarations du ministre de l’Intérieur, nous lui répondons clairement : nous refusons votre offre et pour les sanctions nous sommes habitués, cela fait déjà 17 ans que nous sommes sanctionnés.» Et d’ajouter : «Nous n’avons rien à espérer de votre part, monsieur le ministre, notre seul espoir réside en la personne du président de la République qui est au-dessus de vous tous.»
Le représentant des radiés de ce corps, M. Souici, a réitéré la demande de ses collègues pour la réintégration et le payement d’un rappel de 420 millions de centimes par personne comme récompense aux sacrifices de ce corps pendant plus d’une décennie. «Nous ne prenons pas en compte les déclarations du ministre de l’Intérieur qui, au lieu de régulariser notre situation, fait dans la menace et veut nous jeter des miettes. Nous refusons en bloc ses propositions.» S’agissant de l’indemnité promise et octroyée aux terroristes, notre interlocuteur a souligné : «Nous sommes prioritaires.
Dans un pays où les gouvernants respectent leurs enfants, nous serions comme des rois, chez nous, malheureusement, nous sommes devenus un fardeau. Mais nous restons mobilisés pour notre pays et ce, malgré les menaces et les intimidations dont font l’objet certains de nos collègues à Constantine et à Skikda où des chefs de détachements imposent à nos collègue de signer une pétition pour dire que nous sommes satisfaits des acquis et de l’offre du ministre. Je le répète, nos collègues signent sous la pression.»
Concernant les actions futures que la corporation décide de mener, l’un des délégués a fait savoir : «Nous allons marcher vers la présidence de la République pour exiger la satisfaction des 14 points de notre plate-forme tels que définis par nous tous, sans cela nous restons mobilisés.»
Elias Melbouci