Les gardes communaux en colère ,L’application de l’accord avec le ministère de l’Intérieur en question

Les gardes communaux en colère ,L’application de l’accord avec le ministère de l’Intérieur en question

Les membres de la garde communale ont décidé de descendre dans la rue pour attirer à nouveau l’attention des pouvoirs publics sur leur situation. Jugeant celle-ci précaire, ils exigent l’application de l’accord paraphé avec le ministère de l’Intérieur.

« Nous avons décidé de descendre dans la rue dans 10 jours et d’organiser des sit-in devant les sièges des wilayas et une marche à Alger jusqu’à la satisfaction de nos revendications », a déclaré Hakim Chouaib, le coordinateur national de la garde communale. Dernièrement, ils ont organisé des rassemblements dans de nombreuses wilayas du pays. Mercredi, ils ont observé des sit-in devant les sièges des wilayas d’Annaba, El Taref et Tébessa. D’autres mouvements de protestation ont eu lieu, la veille, dans les wilayas d’Ain Defla, Jijel et Sétif. « Des réunions sont en cours avec les coordinateurs de wilayas afin de trancher la question. Ces mouvements de protestation visent à attirer l’attention sur notre situation socioprofessionnelle », a précisé M. Chouaib. Le retour à la protestation a été motivé par la lenteur de l’application de nouvelles procédures. Les agents de la garde communale exigent en premier lieu la récupération des heures de travail.« On travaille 10 jours en contrepartie d’une seule journée de récupération », note le coordinateur avant de préciser que les gardes communaux bénéficient d’une prime annuelle de 21 jours au lieu de 30 jours. Les agents exigent aussi l’augmentation de leurs salaires avec effet rétroactif à partir de janvier 2008 comme ce fut le cas pour les autres services de sécurité. Hakim Chouaib a fait savoir que les autorités ont promis d’octroyer une prime de 30 millions de centimes à tous les gardes communaux et d’augmenter leur salaire à 33.000 DA, soit le même que celui d’un agent de l’ordre public. A noter que cette augmentation sera appliquée avec effet rétroactif. « Le salaire de base est toujours de 14 000 DA alors que l’accord précise qu’il sera élevé à 18 000 DA ». Conséquence : 133 agents de la wilaya d’Alger seront mis à la retraite anticipée sans que leur situation soit réglée, selon la nouvelle procédure. « Une pension de 18 000 DA devait être réservée aux agents réunissant quinze ans de service au moins sans conditions d’âge. Elle est calculée sur la base de la pension qu’ils auraient pu obtenir comme s’ils remplissaient les conditions classiques pour une retraite. Mais elle n’est pas appliquée pour les célibataires surtout », note le coordinateur. Quant à la prime de restauration, elle n’a pas non plus été réglée. « On s’est mis d’accord pour l’augmentation de cette prime de 3 000 à 4 200 DA. Un agent ne peut pas se sustenter avec 100 DA la journée », a t-il souligné.

Neila B.