Les frontières Est et Ouest submergées,La contrebande fait florès

Les frontières Est et Ouest submergées,La contrebande fait florès

Rien que pour le premier trimestre 2013, le bilan de saisie de drogue est effrayant

Une quantité de 2 tonnes et 544 kg de kif saisie aux frontières, durant le 1er trimestre 2013, en provenance du Maroc.

C’est le printemps de la contrebande. Jamais les frontières algériennes n’ont connu autant de trafics de marchandises, de drogue, de bétail et de carburant. C’est une véritable saignée qui s’opère. Rien que pour le premier trimestre 2013, le bilan de saisie de drogue est effrayant:

2 tonnes et 544 kg de kif ont été saisies aux frontières ouest, selon le bilan des gardes- frontières de la Gendarmerie nationale. Le fait le plus grave c’est que nous «importons» des tonnes de drogue et nous «exportonts» des tonnes d’autres produits alimentaires subventionnés. «Plus de 2,5 tonnes de kif ont été saisies en 3 mois, en provenance du royaume marocain. En fait les narcotrafiquants ont transformé le tracé avec l’Algérie comme une source intarissable de cette marchandise» souligne hier le commandement de la Gendarmerie dans son communiqué. Le même document, ajoute que l’analyse du bilan des saisies effectuées par ces unités, en trois mois, confirme l’ampleur de la contrebande sur les produits de première nécessité.

Plus grave, selon le même document, les contrebandiers algériens accèdent sans discernement à la demande des marchés des pays voisins et n’introduisent en territoire national que des produits nocifs ou de mauvaise qualité (drogue, cigarettes, alcool frelaté, friperie…). Cette situation au niveau de nos frontières s’est aggravée, notamment depuis les révolutions en Tunisie et en Libye.

Par ailleurs, le constat de la Gendarmerie indique que dans le sens de «l’importation», les produits ciblés sont les stupéfiants, les tabacs, les alcools, les effets vestimentaires et les produits alimentaires. Alors que dans l’autre sens, «l’exportation», il s’agit particulièrement de carburant, de cheptel, de produits ferreux et produits alimentaires soutenus par l’État. Selon toujours le même rapport de la Gendarmerie, pas moins de 3,50 tonnes de cuivre ont été récupérées ainsi que plus de 55.000 unités de quincaillerie et 87 de véhicules, 1000 kg de fourrage.

Si les frontières Est et Ouest du pays sont confrontées beaucoup plus à la pratique de la contrebande, liée au trafic de carburant et du cheptel, et divers produits alimentaires, celles du Sud se distinguent spécialement par le trafic d’armes et de munitions. Treize armes de différents modèles et près de 14.500 cartouches ont été saisies durant la même période par les gardes-frontières.

En outre, le carburant constitue également le produit le plus écoulé.

En effet, une quantité dépassant les 20.000 litres a été saisie par les éléments des gardes-frontières durant la même période. Les mêmes services ont par ailleurs récupéré 245 tonnes de différents produits alimentaires. La quantité de produits ferreux a été de 144,5 tonnes. D’autre part, le nombre d’affaires liées à l’activité de contrebande traitée par les unités des garde-frontières, a atteint les 1335 affaires, l’arrestation de 93 personnes, en sus de 169 autres interpellées pour le motif d’immigration illégale et 78 autres surprises en pleine tentative de franchissement des frontières.