Les frontières Algéro-Libyennes sous haute surveillance: le maillage strict de l’ANP

Les frontières Algéro-Libyennes sous haute surveillance: le maillage strict de l’ANP

Des unités spéciales coordonnant avec les GGF s’empressent d’agir au moindre mouvement suspect d’où le nombre énorme de criminels arrêtés ces derniers temps.

L’Algérie qui a su prévoir les énormes risques lors du déclenchement des soulèvements populaires programmés en Tunisie et en Libye, avertissant sur une montée de l’extrémisme, a bien raison de s’inquiéter de la sécurité de son territoire. Elle ne manquera pas de développer une stratégie en conséquence des nouvelles donnes et de l’évolution de la situation qui prévaut chez ses voisins tout en proposant son aide.

Une série de mesures est prise depuis 2011en fonction de l’ampleur de la montée de la mouvance intégriste, qui menace aujourd’hui le monde entier. Son plan vise avant tout à contrecarrer l’extension de ce qu’on appelle l’Etat islamique, connu aussi sous le nom de Daesh d’où la mise en oeuvre d’un contrôle strict au niveau de ses frontières aéroportuaires comprises. Elle a procédé à la fermeture de ses frontières avec la Libye, tout en effectuant des contrôles de voyageurs en provenance d’autres pays, notamment la Tunisie. Préserver la vie de ses citoyens et les étrangers qui y sont installés pour travail demeure l’un des soucis primordiaux de l’Algérie.

Les zones susceptibles de servir comme couloir de passage, aussi bien pour les réseaux terroristes, que pour les narcotrafiquants et la contrebande ont été mis sous surveillance permanente. Des milliers de soldats patrouillent de jour comme de nuit le long de la bande frontalière en usant de moyens technologiques sophistiqués. Des unités spéciales coordonnant avec les GGF s’empressent d’agir au moindre mouvement suspect d’où le nombre énorme de criminels arrêtés ces derniers temps.

Parmi les arrestations effectuées par l’Armée nationale populaire figurent souvent des étrangers, surtout de nationalité libyenne. Le dernier afflux de Marocains vers la Libye via l’aéroport international d’Alger a de plus suscité de graves doutes, poussant l’Algérie à réagir rapidement.

La situation en Tunisie a de son côté contraint l’Algérie à prendre des dispositions sévères au niveau des frontières algéro-tunisiennes. Un renfort impressionnant a été mobilisé pour faire face à la situation, du fait notamment d’informations faisant état de terroristes qui tentaient de mettre à leur profit le contexte pour pénétrer sur le sol algérien, contrairement à ce qui a été annoncé par certains médias, à savoir que des terroristes en provenance de l’Algérie se sont accrochés avec la garde républicaine tunisienne.

Cette information a été démentie par des sources sécuritaires très bien informées qui soulignent que le danger provient des pays voisins. En plus de la Tunisie et la Libye, les mêmes sources confirment que les terroristes agissant au Mali ne perdent pas espoir d’investir le sol algérien en usant de complicités. La sécurisation des frontières est une mesure qui ne se discute pas estiment nos sources.

Les autorités militaires sont très appliquées sur la question d’où les déplacements incessants du vice-ministre de la Défense nationale, chef d’état-major Ahmed Gaïd Salah qui effectue des visites de contrôle régulières et ne manque pas de réorienter ses troupes et de donner des instructions parfois sévères pour la préservation du territoire et la sauvegarde de son d’intégrité. De leur part, les troupes militaires sur le terrain ne manqueront jamais à leur mission advienne que pourra, renouvelant ainsi le serment de leur dévouement pour le pays.