Selon des sources des services portuaires et aéroportuaires de la wilaya d’Oran, le nombre de saisies concernant les marchandises provenant de la contrebande ont enregistré une nette augmentation, durant l’année 2012 et le début de l’année 2013. Et la particularité émergeant de ces opérations de saisies des marchandises, c’est le nombre important d’affaires liées à la friperie.
Selon les mêmes sources, l’augmentation du business dit «cabas» se focalise de plus en plus sur la friperie, alors qu’auparavant il était spécialisé dans les vêtements et les cosmétiques de luxe.
Ce changement d’orientation est essentiellement dû aux nouvelles mesures interdisant l’importation de la friperie, sans oublier les profits que ceci génère aux commerçants. Selon nos sources, les services de la police des frontières et ceux de la douane nationale ont saisi, en 2012, pas moins de 57.479 unités de vêtements et chaussures de friperie.
La marchandise, apprend-on, provenait des villes d’Alicante en Espagne et de Marseille en France. Dans ce même cadre, la contrebande liée à la friperie et qui s’est multipliée, depuis l’interdiction de son importation, a poussé les anciens commerçants de ce créneau à se convertir vers la contrebande et cette dernière ne s’est pas limitée au port et aéroport, mais s’est implantée à travers plusieurs zones frontalières, plus précisément celle de l’Est avec la Tunisie.
Dans ce contexte, le bilan établi par les structures de la douane fait état que, durant les 2 derniers mois de l’année 2012 et en janvier 2013, il a été enregistré dans la wilaya d’Oran la saisie de 3.044 unités de vêtements et 8.067 unités de chaussures en provenance des frontières Est. Cette saisie équivaut, apprend-on, à une augmentation de plus de 30%.
En dépit des efforts consentis par les pouvoirs publics pour éradiquer définitivement le commerce de la friperie, le créneau lui-même ne semble pas connaître une régression dans un futur proche. Cette situation est dû en premier lieu par l’alternative concrète pour les commerçants et l’accessibilité de la friperie par les familles à bourses modestes qui sont, rappelons-le, très nombreuses à Oran.
Mehnane Ali