Les Français ont une mauvaise image de l’Algérie

Les Français ont une mauvaise image de l’Algérie

Selon un récent sondage réalisé par l’Ifop pour Atlantico, les Français ont globalement une mauvaise image de l’Algérie. En effet, seuls 26 % des Français ont une bonne image du pays, avec lequel, pourtant, 63 % des sondés pensent que la France devrait poursuivre une politique de coopération. Ils ne sont que 16 % à penser le contraire. Si les personnes proches des différents partis de gauche sont plus nombreuses à avoir une bonne image de l’Algérie (48 %), on constate tout de même qu’elles sont 36 % à répondre négativement.

Intitulé «L’image de l’Algérie et des pays du Maghreb» et réalisé auprès de 1005 personnes, le sondage constate par ailleurs que 57 % des Français pensent aujourd’hui que l’indépendance de l’Algérie a été plutôt une bonne chose pour la France, alors qu’ils n’étaient que 38 % en mai 1972. 49 % pensent qu’elle a été une bonne chose pour l’Algérie. Toutefois, pour ces deux résultats, le taux de personnes qui ne se prononcent pas (28 %) reste relativement important.

De grandes différences entre pays du Maghreb
Le sondage montre également que l’image des différents pays du Maghreb est loin d’être homogène. 71 % des sondés disent ainsi avoir une bonne image du Maroc et 53 % disent de même de la Tunisie. Jérôme Fourquet, directeur du département Opinion publique à l’Ifop, a confié à Atlantico être lui-même surpris par cette diversité. Il explique que les critères de jugement ne sont pas les mêmes pour les différents pays. En termes de destination touristique, «le Maroc s’en sort extrêmement bien, en raison notamment des paysages et de l’hospitalité du pays». L’autre critère touche la question de la situation économique, sociale et politique des pays concernés. C’est ce qui explique la bonne image du Maroc, qui a «été préservé à l’écart des mouvements de révolutions arabes», tandis que les Français identifient selon lui la Tunisie aux «images de la révolution tunisienne, de violences et d’une forme d’instabilité politique qui règnerait aujourd’hui».