Les pluies qui se sont abattues hier sur plusieurs wilayas du pays ont, encore une fois, mis à nu plusieurs carences et défaillances dans les réseaux d’évacuation des eaux pluviales. Une telle situation renseigne, on ne peut mieux, sur le fait que les autorités locales sont « absentes » et ignorent les conséquences fâcheuses que ce laisser-aller peut engendrer.
Au niveau de certaines localités de la capitale, à l’instar de Kouba et d’Hussein-Dey, à titre d’illustration, les routes ont été carrément inondées en l’espace de quelques minutes seulement.
Cet état de fait est explicable par le manque d’entretien des avaloirs qui sont, faut-il le dire, tous, ou presque, obstrués ainsi que la nonchalance des responsables concernés qui ne prennent pas le soin de « demander des comptes » régulièrement aux agents chargés de cette tâche.
Il faut admettre aussi que les responsables locaux sont de « mauvais élèves » qui ne retiennent pas les leçons car, outre les dégâts matériels, plusieurs vies humaines ont été perdues, par le passé, dans des inondations à cause du laisseraller.
Autrement dit, ces drames auraient pu être évités si les choses étaient dans l’ordre. Ainsi, de nouvelles victimes peuvent alourdir le bilan cette année car la situation n’a pas changé d’un iota, et plus grave encore, les instances concernées donnent l’impression qu’elles vivent dans « une autre planète ».
Par ailleurs, il est important de signaler que ces précipitations représentent un véritable danger pour les citoyens habitant les bâtisses menaçant ruine ainsi que les habitations précaires. D’ailleurs, des infiltrations d’eaux ont été constatées, dans la matinée d’hier, dans plusieurs maisons au niveau des wilayas de Sétif et de Bordj Bou-Arréridj, selon le commandant Achour, le chargé de communication de la Protection civile.
Cependant notre interlocuteur a précisé que ces infiltrations ne sont pas graves et ne représentent pas vraiment un danger sur les personnes qui occupent les bâtisses. Toujours dans le même ordre d’idées, le chargé de communication de la Protection civile a ajouté que les précipitations qui ont affecté certaines wilayas du pays hier ont engendré l’effondrement de la clôture d’un mur à Tipasa.
Selon lui, le propriétaire a été légèrement blessé et aucun autre dégât n’est à signaler. À noter que les pluies d’hier ont, en outre, provoqué la fermeture de la RN 84 qui relie les localités de Ben M’hidi et de Drean, dans la wilaya d’El-Tarf. Des infiltrations d’eau ont également affecté, ajoute-on, plusieurs habitations situées dans les quartiers Sidi-Kaci, à Ben M’hidi, et Zighoud-Youcef, à Besbes.
LE TRAMWAY D’ALGER EN PANNE …..
Le tramway d’Alger qui connaît déjà des pannes récurrentes, à peine deux mois après sa mise en service, n’a pas fonctionné non plus hier-matin.
Les « quelques goûttes de pluies » qui ont été enregistrées tôt dans la matinée, ont été en effet suffisantes pour mettre à l’arrêt cette locomotive. Selon des témoins oculaires, le tramway a été « paralysé » par les gestionnaires après avoir constaté que la station des Cinq-Maisons a été inondée par les eaux. En tous cas, tout porte à croire que les travaux de réalisation dudit tramway ont été faits à la « va-comme-je-te-pousse ».
Sinon, comment explique-t-on de telles défaillances ? Il est fort probable aussi que les usagers seraient privés de ce moyen de transport à cause des inondations durant cet hiver. Seul bémol, face à cette situation catastrophique, ces fortes pluies ont certainement contribué à éteindre les incendies qui étaient en train de dévaster nos forêts et nos surfaces cultivées. Aux drames du feu, succèdent aujourd’hui ceux de l’eau !
Soufiane Dadi