Les formules se succèdent mais les problèmes persistent Logement : une crise à plusieurs tentacules

Les formules se succèdent mais les problèmes persistent Logement : une crise à plusieurs tentacules

En dépit des efforts louables des autorités compétentes, l’hydre de la crise de logement est toujours là et le spectre du déficit en matière d’habitat hante les esprits des autorités et de tous les citoyens.

Des programmes de construction d’un maximum d’unités ont été initiés dès le début du siècle en vue d’endiguer définitivement ce problème et d’assurer un logement à tous les ménages algériens. Mais même si le premier et le deuxième programme quinquennal du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, étaient d’un grand apport au pays en matière de logements, ce problème persiste toujours. Principale revendication des couches sociales et des masses populaires, le dossier du logement est devenu une véritable poudrière en Algérie. En effet, à chaque fois qu’une liste de bénéficiaires de logements, toutes formules confondues, est rendue publique, des émeutes se produisent. Des citoyens qui se sentent marginalisés et lésés, ne trouvent pas d’autres moyens d’expression que l’usage des méthodes les plus radicales qui témoignent du marasme dans lequel vit une bonne partie de la population.

Plusieurs facteurs ont contribué à cette crise qui ne cesse de prendre de l’ampleur. Entre autres facteurs, il y a lieu de citer le problème de l’exode rural en raison de la centralisation que cela soit en matière d’administration ou de l’implantation des autres secteurs névralgiques dans les principales villes du pays. L’isolement et l’enclavement de régions entières, économiquement parlant, et les effets de la terreur semée par le terrorisme lors de la décennie noire, en plus d’autres fléaux ont poussé des populations entières à l’exode vers les grandes villes. Cette situation n’a fait qu’accentuer les crises existantes à l’instar des crises de chômage, de l’insécurité et du logement. Des communautés entières se sont installées aux abords ou aux périphéries des grandes villes, dans des baraques élevées sur des terrains relevant des biens de l’Etat et qui ne cessent, depuis, de revendiquer le droit à un logement décent.

Les répercussions du séisme de 2003 ne sont pas pour faciliter les choses car des centaines de familles se sont retrouvées dans la rue après l’effondrement de leurs demeures et la dégradation du patrimoine immobilier national s’est nettement accentuée. Le séisme de Boumerdès a en outre, remis en question la politique adoptée en matière de logement et les normes de construction observées dans la réalisation des chantiers de construction. La prise en considération de ce volet implique plus d’efforts pour une meilleure qualité du logement et un strict respect des normes de construction, du moins pour les programmes en cours et à venir sachant que notre pays est exposé, en permanence, aux risques sismiques.

A. R