Les fondateurs de YAssir: « Au début c’était algérois ensuite algérien, là on est maghrébins plus tard ça sera africain »

Les fondateurs de YAssir: «  Au début c’était algérois ensuite algérien, là on est maghrébins plus tard ça sera africain »

Lancé à Alger en 2017, le service YAssir est maintenant disponible dans 12 wilayas, l’application a enregistré plus de 10 000 000 de téléchargements et la compagnie compte plus de 140 employés et 11 000 chauffeurs sur le territoire national. Le service s’est implanté dans les deux pays voisins, la Tunisie et le Maroc et compte prochainement débarquer dans d’autres pays du continent, un début « risqué » qui a laissé place à un leader dans le domaine du VTC. Pour les deux fondateurs si leur service séduit encore la majorité des utilisateurs dans un marché de plus en plus compétitif c’est grâce au fait que « YAssir n’a pas cette unique ambition de développer des services mais aussi de créer un impact social l’application YAssir a été développée par de jeunes talents locaux et donc favorise les talents locaux une chose que l’ont retrouve pas chez la concurrence, quasiment tout les modèles sont développés à l’étranger » a-t-on précisé dans un entretien accordé à Algerie360.com

Début de YAssir

Après l’école polytechnique d’Alger, les deux entrepreneurs ont décidé d’explorer d’autres horizons Mehdi Yettou, l’un des deux fondateurs et directeur général, après avoir fait une année d’étude en France, il rejoint l’université de Sherbrooke au Canada où il fait son doctorat, il devient par la suite enseignant et chercheur  dans divers centres et universités canadiennes avant de rentrer en Algérie et entamé l’aventure Yassir. Le deuxième fondateur Noureddine Taibi a réalisé un parcours similaire, il a enchaîné les études et a décroché plusieurs masters et un doctorat aux Etats-Unis. Il a crée par la suite sa propre start-up de nouvelle technologie en Californie, un projet qui a bien réussi puisque la Start-up est devenue une compagnie « assez importante » .

Restés en contact depuis leurs années d’études à l’école polytechnique d’Alger, les deux algériens se sont rencontrés dans cette même ville en mars 2016 et ont décidé de « faire quelque chose » Mehdi Yettou explique que l’idée était de « prouver que le modèle de start-up qui sont en croissance rapide et qui font un impact aussi bien économique que social dans leur environnement est possible aussi en Algérie, et malgré le risque, et  l’internet qui n’est pas assez bon,  il fallait commencer et créer quelques chose parce qu’il y avait un besoin de transport à combler » .

YAssir go et company

« On a voulu créer un service autour du transport »

Si l’aventure a commencé avec le service YAssir go, les créateurs ne sont pas arrêtés là, ils ont récemment lancé un nouveau service de livraison sous le nom de YAssir Food actuellement disponible sur Alger centre mais qui sera prochainement, à l’image de Yassir go, lancé dans d’autres wilayas et au Maroc et en Tunisie puis plus tard dans d’autres pays africains.

« Une ambition africaine »

«  Au début c’était algérois ensuite algérien, là on est maghrébins plus tard ça sera africain ».

Dés le début les deux fondateurs avaient cette « ambition » de devenir une start-up africaine.  Lancée exclusivement sur Alger, l’application s’est propagée par la suite à douze wilayas du pays à l’échelle nationale puis au Maroc et en Tunisie à l’échelle maghrébine. Les deux fondateurs déclarent qu’ils avaient cette ambition d’être une application africaine dés le début, la compagnie travaille en ce moment à élargir ses  offres à d’autres pays du continent africain.

Crée par des jeunes pour des jeunes

« YAssir développe ses propres services par ses propres moyens, ses propres ressources »

En janvier 2017 les fondateurs ont commencé avec une équipe de six dont quatre développeurs informaticiens et deux designers, la compagnie compte aujourd’hui pas moins de 140 employés.

Si toutefois, les chauffeurs qui sont en ce moment à 11 000 sur le territoire national ne sont pas des employés de la compagnie mais plutôt « des partenaires » , le directeur général estime que YAssir leur a tout de même offert des emplois, car la plupart étaient au chômage.

Leur réponse aux « taxieurs » grévistes contre les chauffeurs VTC. « vous pouvez faire les deux »

« Je ne pense pas que les applications pour chauffeurs VTC soient une menace pour les taxis, au contraire c’est une façon de changer, se développer et d’aller vers de nouvelles possibilités pour ces chauffeurs de taxis»

Pour répondre au mouvement de grève entamé par les taxieurs contre les applications pour chauffeurs VTC , le directeur général souligne « un manque d’informations et de communication » et  explique aux chauffeurs de taxis qu’ils peuvent travailler avec YAssir, pour lui « il y a un moyen de collaborer et rendre le transport du citoyen plus efficace ».

Il affirme par ailleurs que le service YAssir est présenté dans un cadre juridique et les 11 000 chauffeurs partenaires de YAssir payent leurs impôts depuis janvier 2019 « tout leurs gains sont soumis à 5% d’impôts » selon la loi des finances 2019, précise-t-on contrairement à ce qui est indiqué dans le communiqué qui annonce le mouvement de grève des chauffeurs de taxis.

Algérie360