Les finances sous la loupe de Bouteflika

Les finances sous la loupe de Bouteflika
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Loi de finances complémentaire pour 2010, crédit documentaire (Credoc), modernisation de l’administration des Douanes et rôle de l’Inspection générale des finances (IGF) sont, entre autres, les grandes questions auxquelles répondra Karim Djoudi, aujourd’hui, à l’occasion de son audition par le chef de l’Etat.

Le ministre des Finances se rendra, aujourd’hui, chez le président de la République, pour passer en revue son secteur. Loi de Finances complémentaire pour 2010, crédit documentaire (Credoc), modernisation de l’administration des Douanes et rôle de l’Inspection générale des finances (IGF) sont, entre autres, les grandes questions auxquelles répondra Karim Djoudi, aujourd’hui, à l’occasion de son audition par le chef de l’Etat.

Le financement des investissements et la modernisation des banques publiques à même d’améliorer le climat des affaires et celui des investissements afin de drainer le maximum d’Investissements directs étrangers (IDE) seront également des points focaux qui seront soumis à l’évaluation d’Abdelaziz Bouteflika, dans la suite de l’opération d’auditions des différents ministres lors de chaque Ramadhan.

En effet, plusieurs questions aussi sensibles que pertinentes seront développées à l’occasion de cette entrevue. Ainsi, la contribution des banques et autres établissements financiers publics dans l’amélioration de l’attractivité du marché local sera dans le vif du sujet, lorsqu’on sait que l’Algérie accuse un énorme retard par rapport à d’autres pays.

Aussi la loi de finances complémentaire 2010 sera-t-elle passée au crible, point par point, dans la perspective d’élucider certaines mesures et pourquoi pas en alléger d’autres. Il sera entre autres question de faire la lumière sur les différentes taxes imposées par la LFC 2010, et les voies et moyens d’y mettre plus d’ordre.

Le secteur des Assurances sera de la partie, puisque le marché algérien est en perpétuelle ascension dans ce sens. L’ouverture de ce secteur à la concurrence étrangère a donné lieu à une multitude de firmes et de produits d’assurances sur le territoire national.

De ce fait, il sera question, lors de cette séance d’audition réservée au ministre des Finances, de clarifier la situation du secteur des assurances sur le marché, et les mécanismes et moyens de réorganiser du mieux ce segment, afin de le rendre plus bénéfique pour l’économie du pays.

Par ailleurs, le président de la République va certainement interpeller son ministre des Finances sur la problématique de la cession des biens étrangers présents dans le pays à travers des investisseurs, de transferts de capitaux et de mode opératoire dans le cas des partenariats économiques avec des firmes étrangères. Il en est ainsi concernant les différents marchés contractés par des sociétés étrangères, en matière de taux de détention d’actions.

A travers cette audition, le premier magistrat du pays recommandera au ministre des Finances de veiller à la sauvegarde de l’économie nationale, qui passe par la modernisation du système bancaire et financier, et une meilleure gestion de la fiscalité ordinaire. Sur un autre chapitre et pas des moindres, le chef de l’Etat a toujours plaidé pour la rationalisation des dépenses publiques, afin de sauvegarder les équilibres financiers nationaux, et combattre le phénomène de la corruption.

A ce titre, le ton est déjà donné. Les différentes enquêtes suivies d’arrestations de hauts cadres et gestionnaires en sont des preuves tangibles. Les instructions de Bouteflika vont justement dans le sens de renforcer les mécanismes de contrôle et de gestion des deniers publics. La lutte contre la corruption se renforce chaque année un peu plus. C’est dans ce sens que la tendance ira s’accentuant à l’occasion de l’audition du ministre des Finances, Karim Djoudi.

Par : Mokrane Chebbine