Les «ferrachas» et les baraques des fruits et légumes chassés de M’dina J’dida, La guerre contre l’illicite continue

Les «ferrachas» et les baraques des fruits et légumes chassés de M’dina J’dida, La guerre contre l’illicite continue
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Comme nous l’avons rapporté dans nos précédentes éditions, la guerre aux commerçants illicites a bien été lancée. Dans la ligne de mire des décideurs locaux, à leur tête le wali, les fameux «ferrachas» de M’dina J’dida étaient les premiers chassés.

Ces derniers jours, les services de la Police ont eu comme objectif de libérer les boulevards et les placettes publiques qui ont été investis par de jeunes désœuvrés qui ont trouvé dans le commerce informel un créneau très juteux, qui posent leurs « tapis » au niveau de ces lieux où ils s’adonnent à leurs activités.

Cette action coups-de-poings menée dans la capitale de l’Ouest contre ce véritable fléau de société qu’est le commerce promis par le wali d’Oran, a bien été traduit sur le terrain à travers ces nombreuses traques aux commerçants non déclarés, qui, selon lui, donnent une mauvaise image à la ville.

Ils sont également un péril pour le consommateur qui est face au danger de la contrefaçon qui provoque parfois des maladies dangereuses comme cela a été attesté par de nombreux cas. Avant-hier, au niveau du siège de l’état civil, sis à M’dina J’dida, un nouveau coup de balai a été donné par les policiers qui ont forcé les dizaines de «ferrachas» de la rue à plier leurs bagages et libérer les lieux

Ce phénomène devient de plus en plus apparent à Oran où l’illégal est devenu un vrai casse-tête pour les responsables du secteur, qui ont même proposé la légalisation de l’illicite, en créant de nouveaux espaces qui abriteront ces jeunes commerçants, mais rien n’a été fait jusqu’à maintenant.

Ces «ferrachas»-ceux qui tapissent la chaussée – ont fait de cette activité un gagne-pain. Désormais, s’ils ne vont pas étaler leurs marchandises à M’dina J’dida, ils n’ont qu’à chercher un autre travail ou bien légaliser ce commerce, si l’on se fie aux déclarations fermes des initiateurs de cette opération.

Rappelons que la place au niveau du marché de M’dina J’dida coûte très cher, au point où certains l’achètent en contrepartie de plusieurs millions de centimes. L’autre commerce ciblé par cette campagne a été les baraques où les autorités locales ont fixé aux propriétaires un ultimatum, afin de d’évacuer les lieux et éviter ainsi la saisie de la marchandise.

Cet ultimatum a expiré au cours de la semaine dernière, avant que les services de la Police ne passent à l’acte, souligne-t-on. Plusieurs baraques de fruits et légumes ont été rasées depuis le début de cette opération.

Les autorités locales souhaitaient à l’issue de cette campagne, mettre un terme au squat des trottoirs par ces commerçants, un phénomène qu’on voit surtout durant la période estivale, avec l’arrivée de la récolte de la pastèque et du melon et autres fruits de saison.

Pour le premier responsable de la wilaya: «Cela n’est pas de la «hogra», car ces marchands peuvent travailler légalement. En plus, les espaces réservés à ce commerce à l’image des marchés couverts sont disponibles, s’ils veulent éviter ce genre de tracas», dira M. Boudiaf.

Jalil Mehnane