Les footballeurs algériens font partie de la catégorie « pauvre » du football mondial. Comparé aux salaires de leurs collègues africains, sud-américains ou européens, les Fennecs ne sont pas si bien lotis que ça.
Compétition a révélé le salaire des Fennecs, et surprise : ils font partie des joueurs internationaux les moins bien payés. Si l’on compare le salaire de Mehdi Mostefa, 15 000 euros par moi, à celui de Cristiano Ronaldo, 1 083 000 euros, la différence est flagrante.
Des grands matchs et des petits prix…
Le monde du football génère des milliards d’euros chaque année, représentés à 90% par les droits TV, la billetterie et le marchandising. Le salaire de Cristiano Ronaldo n’est qu’une goutte d’eau à côté des droits TV de la Premier League anglaise négociés à 3,558 milliards d’euros. En réalité, ce sont les confédérations continentales et principalement la FIFA qui remportent le Jackpot.
Pourquoi les Fennecs, joueurs internationaux, sont si mal payés ? Hormis Karim Ziani et Nadir Belhadj qui tirent un peu leur épingle du jeu, avec respectivement 300 000 euros et 280 000 euros par mois, le reste de l’équipe n’est pas bien lotie. Majid Bougherra, qui est l’un des meilleurs défenseurs centraux d’Europe et sûrement parmi le top 3 des joueurs africains, ne touche que 80 000 euros par mois. Une différence de 100 000 euros par rapport à son collègue Sébastien Squilaci qui, lui, touche 180 000 euros par mois à Arsenal.
La discrimination dans le football pourrait évidemment être mise en avant. Mais là n’est pas le problème. En fait, tout au long de leur carrière, les Fennecs n’ont pas su fructifier leur image alors que maintes occasions leur ont été présentées, tel que le Mondial 2010. La plupart des joueurs ne sont pas dans les bons clubs, et donc la fiche de paie n’est pas extraordinaire. Les agents jouent un rôle important dans la carrière des footballeurs professionnels, et surtout en ce qui concerne les dossiers de transfert et l’image de marque d’un joueur. Faut-il encore trouver agent à son pied…
Les Fennecs et leurs agents
L’inter de Milan, le Real de Madrid, le FC Barcelone, etc. Voici de grands clubs européens. Et qui dit grands clubs, dit joueurs connus. Le point commun avec les Fennecs ? Aucun. Pas un seul footballeur algérien n’évolue dans un grand club européen.
Pourtant, certains d’entre eux ont largement leur place dans le très haut niveau européen. Mais pour arriver à ce niveau et au salaire qui lui correspond, il faut aussi l’agent qui va avec. En Europe, les cabinets d’agents sont sectorisés en divisions comme les équipes de football. Tout joueur qui débute signe dans un petit cabinet et change d’agent au fur et à mesure de son évolution, jusqu’à signer dans les cabinets qui permettront, entre autres, l’accession aux grands clubs européens.
En France, il n’y a que deux cabinets de ce niveau-là. Celui de Jean-Pierre Bernes et celui de Pape Diouf, l’ancien président de l’OM. Mais aucun des Fennecs ne figurent dans ces deux écuries.
Les joueurs traitent avec des agents peu voire pas du tout connus. La clé est de signer avec des agents issus de grands cabinets et qui ont l’habitude de travailler avec de grands joueurs. Evidemment, des clubs comme Manchester ou Chelsea ne traiteront jamais avec des agents qui ont pour habitude de négocier des transferts qu’avec des clubs peu connus ou vers des destinations telles que la Turquie ou le Moyen-Orient…