Le Malawi, le Mali et l’Angola attendent l’Algérie de pied ferme
C’est le grand jour.
Aujourd’hui, le premier coup d’envoi de la CAN tant attendue par ses millions de fans à travers le monde en général et l’Afrique en particulier sera donné avec le match d’ouverture qu’animera le pays organisateur, l’Angola, contre le Mali. Un match que les Algériens devront suivre avec beaucoup d’attention car ces deux équipes évoluent dans le même groupe que les Verts.
Un groupe qui, même s’il demeure à la portée des Fennecs, risque de s’avérer très compliqué au regard des qualités des équipes auxquelles seront confrontés les Ziani, Megheni et compagnie.
En tout cas, un constat s’impose : les trois matches de l’Algérie seront des challenges que nos joueurs devront relever avec beaucoup de combativité. Et les choses sérieuses commenceront dès demain avec le premier match contre le Malawi. Une équipe dont il faut craindre ses qualités offensives et sa bonne organisation sur le terrain. De plus, les «Flames» se sont nettement mieux préparés que nos Fennecs pour cette CAN.
Il faut savoir à ce propos que, lors de ses dernières rencontres disputées tout au long de la phase de préparation contre des clubs locaux, ou bien face à des sélections nationales, le Malawi est resté invaincu.
Ce qui pourrait être un stimulant et une motivation supplémentaire pour une équipe considérée par les observateurs comme le petit poucet de la CAN.
Pour rappel, les «Flames» ont donné la réplique en match amical aux Egyptiens, au Caire le 29 décembre dernier, lors d’une rencontre qui s’est terminée sur un score de parité (1-1), avant de tenir en échec le Ghana, l’un des favoris du tournoi, le 5 janvier au Swaziland (0-0). Quoi de plus beau pour entamer la compétition avec un moral gonflé à bloc contre un mondialiste comme l’Algérie que tout le monde voudra battre au nom du prestige.
Et pour cela, la sélection drivée par Phiri Kinnah dispose de sérieux atouts. Le coach du Malawi compte bien en profiter en basant son jeu sur un ensemble de jeunes et talentueux joueurs évoluant essentiellement en Afrique du Sud, avec deux éléments seulement qui jouent en Europe, Russel Mwafulirwa (IFK, Norrköping, Suède) et Esau Kanyenda (Kamaz, Russie).
Ces deux attaquants sont les fers de lance d’un Malawi ambitieux de bousculer la hiérarchie de son groupe. Preuve en est, juste après le tirage au sort de la CAN 2010, le ton était à l’optimisme du côté du camp du Malawi, au point que le sélectionneur des «Flames» n’a pas caché sa confiance quant aux chances de son équipe dans le groupe A. «Comme toutes les équipes du groupe, nos chances sont intactes de nous qualifier au second tour. Nous allons aborder le tournoi sans aucun complexe avec la ferme intention de jouer notre va-tout jusqu’au bout. Notre objectif est de nous qualifier aux quarts de finale, après nous y verrons plus clair», a-t-il confié.
Les Verts devront faire très attention à cette équipe qui ne se laissera certainement pas faire facilement. Les Fennecs devront sortir leur grand jeu pour s’imposer et empocher leurs premiers trois points. Trois points qui leur garantiront une marge de manœuvre agréable avant les deux autres rendez-vous de la phase de poule de la CAN.
Dans ce sillage, le deuxième match qui opposera l’Algérie au Mali sera incontestablement le sommet de ce groupe A. Les deux équipes se connaissent bien pour avoir déjà joué l’une contre l’autre à de nombreuses reprises et beaucoup de nos joueurs ont eu à côtoyer dans leur carrière les joueurs maliens.
Dans ce sens, les observateurs les plus avertis s’attendent à ce que ce match ne soit pas aussi délicat que celui du Malawi car le Mali n’est plus une équipe inconnue pour nos Verts.
Il n’en demeure pas moins qu’un bon résultat contre les Aigles du Mali sera une bonne performance pour les Fennecs qui pourront arracher leur ticket pour le tour suivant, à savoir les quarts de finale, dès ce match. Mais pour cela, ils doivent faire plier les coéquipiers de Kanouté, chose qui ne sera pas aisée. Le Mali, ce sera en tout cas un grand test pour l’Algérie mondialiste.
Restera, enfin, la rencontre contre l’Angola, qui sera certainement le match le plus difficile à disputer pour l’Algérie car il n’est jamais aisé de faire bonne figure contre le pays organisateur. Soutenus par tout Luanda, l’Angola aura, sans aucun doute, à cœur de s’offrir l’Algérie pour passer en quarts de finale.
Vigoureux physiquement, robustes et résistants, homogènes au milieu de terrain et pourvus de deux attaquants de génie, à savoir Manucho et Mantorras, coachés par un grand sélectionneur, José Manuel, les «Palanca Negras» ne seront guère une partie facile pour les Verts. Mais tout l’intérêt est là : la difficulté de ces matches permettra à l’Algérie, qui revient en force sur le devant de la scène continentale, d’affûter sérieusement ses armes en prévision de la grand-messe du football mondial en Afrique du Sud.
Par Abderrahmane Semmar