La grande pression et le stress, que les femmes travailleuses-mères de famille subissent au quotidien, les exposent de plus en plus aux risques cardiovasculaires.
C’est ce qu’a affirmé le président de la Société algérienne de cardiologie, Pr Yacine Bouhouita, lors d’une rencontre sur la pathologie cardiaque. “Avant, on considérait que la femme était plus protégée par rapport aux risques cardiaques, mais maintenant on sait à la faveur de nouvelles études qu’elle est plus exposée que l’homme. En plus des facteurs à risques (stress, diabète, HTA, cholestérol…, ndlr), la femme a des spécificités métaboliques, notamment son corps présente des artères plus fines que les hommes, qui diminuent sa capacité de résistance”, a expliqué le praticien de la santé.
Autre nouveau phénomène préoccupant : la propagation du tabagisme chez les adolescents et les jeunes adultes. Une véritable bombe à retardement, selon les professionnels de la santé. “Il faut mener continuellement des campagnes de sensibilisation pour attirer l’attention sur les dangers du tabagisme, autre facteur dangereux engendrant des risques cardiaques, car sinon dans vingt ans, ça sera une véritable catastrophe, notamment pour les jeunes”, a alerté le Pr Bouhouita.
D’autant que la situation est déjà assez inquiétante. Selon une enquête de 24 heures, réalisée dans les structures sanitaires près de 600 patients qui sont venus consulter pour une douleur thoracique, il ressort que 16 accidents vasculaires cardiaques sont enregistrés chaque jour, rien que dans les hôpitaux de la capitale.
La commission des statistiques de la Société algérienne de cardiologie a repris ces informations et les a ensuite exploitées pour faire l’incidence de la pathologie sur le territoire national.
S. H.
