Les femmes s’investissent dans la boxe,L’art et la manière de faire tomber les tabous

Les femmes s’investissent dans la boxe,L’art et la manière de faire tomber les tabous

Deux personnages ont alors encore plus verni cet art. Il s’agit, évidemment, de Laïla, la digne fille de son père, en l’occurrence Mohamed Ali, l’un des plus grands champions de tous les temps, et d’une autre personne qui n’a rien à voir avec la boxe mais qui a l’œil averti de celui qui transforme en or tout ce qu’il touche.

Il s’agit de Clint Eastwood avec son Million Dollar Baby, également une œuvre majeure du cinéma hollywoodien, comme l’ont prouvé les récompenses obtenues aux oscars.

Alors existe-t-il vraiment des raisons de s’étonner si nos compatriotes, les femmes évidemment, se sont découvert une relation affective avec une discipline parmi les plus masculines si ce n’est viriles, voire machos. Pourtant, c’est le cas et ce n’est très certainement pas par défiance ou encore par désir de transgresser des conventions mais tout bonnement parce que, au même titre que les hommes, la femme pense qu’il n’y a aucun discernement à faire dans les choix individuels de chacun. D’autant plus que nos compatriotes du sexe faible sont, depuis qu’elles n’arrêtent plus de revendiquer leur droit à l’égalité tous azimuts, ne peuvent que se plier en contrepartie à un éventuel retour de flamme.

Le Championnat d’Afrique de boxe qu’abritera l’Algérie durant dix jours vient sans doute à point nommé pour exposer de la meilleure manière la discipline et les boxeuses venues d’autres pays du continent. Globalement, la présence de toutes ces femmes sur un ring où elles vont recevoir des coups comme elles en donneront forcément va sans doute intriguer mais aussi beaucoup amuser les spectateurs présents sur place et ceux ou celles qui auront l’opportunité volontairement ou involontairement de le remarquer sur l’écran.

En tout état de cause, pour l’ancrage d’une nouvelle habitude, un nouveau phénomène de société, il faut un premier pas. Pour la boxe féminine, ce pas est franchi par quatre pugilistes d’horizons divers, et leur choix d’une discipline considérée, il n’y a pas longtemps, comme sport de brutes pour ne pas dire de marginaux, démonte tous les a priori. Ce qui, sans nul doute, contribuera à le vulgariser, le rendre plus populaire et pourquoi pas servir de locomotive comme cela a été le cas pour le football féminin.

Si le poète dit que la femme est l’avenir de l’homme, elle pourrait être celui de la boxe algérienne. La présence de filles dans les salles de boxe dans l’est du pays et plus particulièrement à Annaba et Constantine a permis d’installer une convivialité hors du commun, débarrassé de leurs préjugés les relations garçons-filles et surtout contribué à restituer au sport des valeurs de base comme l’éducation, le don de soi, l’abnégation et la force de caractère.

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