C’est incontestablement le feuilleton le plus chaud de l’été sur la scène sportive nationale et qui continue de faire couler beaucoup d’ancre au fil des semaines sans que pour autant la situation ne change d’un iota. Il s’agit de l’interminable conflit qui a éclaté cette saison entre les anciens joueurs de la JS Kabylie et le président « roi » du club depuis les années 80, Mohamed Chérif Hannachi.
Une crise interne qui a fait naitre un comité de sauvegarde de la JSK, formé par les anciens dirigeants et joueurs emblématiques du club phare de la Djurdjura, et qui a pris forme au delà des frontières de la ville de Tizi Ouzou, en gagnant du terrain au coin lointain où réside un fan des Canaris. Ainsi, tous unis et solidaire derrière la démarche des Menad, Izri, Iboud et autres, les supporters de la JSK continuent de réclamer haut et fort le départ du président de la JSK au lendemain d’une saison catastrophique qui a frôlé le massacre. Ainsi, alors que ce comité de sauvegarde multiplie des marches à Tizi Ouzou pour sensibiliser la population kabyle, des procédures judiciaires ont été engagé contre Hannachi d’abord pour lui réclamer des comptes et surtout provoquer son départ plus que jamais exigé par le peuple des Vert et Blanc. Cette démarche s’est étendue au-delà des frontières du pays puisque même les supporters de la JSK en France ont adhéré à cette réclamation. Ainsi, comme annoncé auparavant par le comité de sauvegarde de la JSK et promis par les anciens joueurs, un sit-in a été organisé avant-hier à la Place du Trocadero à Paris pour soutenir les manifestations faites à Tizi Ouzou. Cette manifestation pacifique des fans de la JSK a débuté aux environs de 17h heures parisienne à l’initiative d’un groupe de supporters des Canaris résidant en France. Plusieurs centaines de supporteurs ont répondu présents a cette manifestation dont le but n’est autre que demander le départ du président Hannachi ainsi que l’ouverture du capital de la SSPA. Le groupe de supporters parisien ne veut pas rester à la marge de ce qui se passe déjà en Kabylie où les supporters sont sortis à deux reprises dans la rue en réponse à l’appel du comité de sauvegarde. Les organisateurs de ce mouvement ont exprimé leur vœu de voir parmi eux des membres du comité de sauvegarde.
Ainsi, quatre anciens joueurs et dirigeants du club kabyle ont pris part à cette action, à savoir Menguelti, Salah Yousfi, Berrahmoune et l’ex-attaquant de la JSK, Rachid Dali. Ces derniers sont arrivés à Paris pour exprimer leur soutien aux supporters qui sont derrière l’action, tout en les encourageant à maintenir la pression notamment à l’échelle nationale pour sauver le club. Menguelti, Yousfi, Dali et Berrahmoune sont intervenus à tour de rôle pour dénoncer la gestion de Hannachi et demander son départ. Pour les organisateurs du sit-in, l’événement s’est déroulé dans le calme et la sérénité en dépit du mois du jeûne et de la chaleur. Il est clair, en effet, que les événements qui ne cessent de s’accumuler au sujet de la gestion de la JSK, et dont le comité de sauvegarde du club tente de dénoncer, risquent de compliquer davantage l’avenir de Hannachi à la tête du club. De son côté, le boss des Canaris en guise de réponse aux graves accusations portées contre lui, aurait saisi à son tour la justice pour savoir comment ses actuels opposants sont en possession de papiers qualifiés comme étant «falsifiés», et donc totalement illégaux. Ainsi, cette situation de conflit sans fin ne cesse de gagner du terrain et risque de prendre une autre ampleur si les hautes instances concernées n’interviennent pas d’ici peu, alors que l’équipe a déjà entamé la préparation de la saison prochaine, puisqu’elle se trouve en stage bloqué à Hammam Bourguiba en Tunisie .
Rami Idir
