Pour libérer les 17 marins algériens pris en otages depuis 7 mois au large de la Somalie, leurs familles ont décidé d’organiser une grande campagne de dons pour rassembler le montant de la rançon exigée par les ravisseurs.
Cette idée a été proposée, a-t-on appris, par des citoyens qui soutiennent ces familles. Souhila, dont l’un des parents fait partie otages, a affirmé que «l’idée a été proposée par des citoyens lors des manifestations organisées à Alger ces derniers jours». Souhila n’est pas très enthousiasmée par cette idée, contrairement à d’autres familles.
Elle a indiqué : «On a peur que le gouvernement n’accepte pas de remettre la somme qu’ on aura rassemblée grâce aux donateurs, surtout que l’ Etat tient à sa position concernant le non- paiement des rançons, même si la situation est différente». Notre interlocutrice a souligné le fait que le propriétaire jordanien de la marchandise du navire MV Blida a déclaré que «la Jordanie a également signé l’accord concernant le non»
paiement de rançons et les négociations avec des terroristes», ce qui met la position des marins dans une position plus grave. Il faut noter que les familles des marins sont, depuis le début du Ramadhan, passés à une vitesse supérieure en organisant régulièrement des manifestations au centre d’Alger afin d’attirer l’attention des citoyens et dénoncer «le silence et la passivité du gouvernement» pour trouver une solution menant à la libération des 17 marins algériens pris en otages depuis plus de 7 mois.»
Des citoyens qui ont été très touchés par la situation des familles des otages ont promis d’organiser une grande campagne pour la récolte de la somme nécessaire à la libération des marins algériens. Il faut signaler que le navire MV Blida qui appartient à la société algérienne IBC a été affrété par une société jordanienne.
Les ravisseurs somaliens auraient demandé une rançon aux autorités algériennes, mais vu que l’Algérie est l’un des premiers pays,
si ce n’est le premier, à signer le pacte refusant la remise de rançons aux terroristes, la situation est restée au point de départ depuis le début du mois de janvier 2011. Le ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, avait lancé, le mois dernier, un appel à la libération de tous les otages en Afrique, notamment les Algériens qui se trouvent en Somalie.
Il faut rappeler que les familles des 17 marins otages ont observé un sit-in, le mois dernier, devant la présidence de la République et passé des nuits entières devant le siège de la société jordanienne IBC à Hydra. Elles ont également organisé un rassemblement devant le ministère des transports afin de demander aux hautes autorités d’agir afin de trouver une solution pour libérer les otages.
Par Adel R.
