Parmi les 17 000 terroristes abattus par les forces de sécurité, les familles de 11 000 d’entre eux ont été indemnisées jusqu’en ce mois de juin 2012. C’est ce que le président de la cellule d’assistance judiciaire à l’application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale, Merouane Azzi a révélé aujourd’hui lundi sur les ondes de la radio nationale.
Alors que le nombre de repentis ayant bénéficié de l’extinction des poursuites judiciaires à leur encontre est de 7500.
Sur les 7100 cas de disparus les familles de 7020 ont reçu des indemnités alors que parmi les 80 cas non encore pris en charge figurent ceux ne possédant pas de procès verbal de leur disparition ou encore ceux qui ont refusé l’indemnisation selon les précisions fournies par le même responsable.
40 cas des 500 enfants nés les maquis régularisés
S’agissant du dossier des enfants nés dans les maquis leur nombre avoisine les 500 âgés de 3 à 15 ans dont seulement une quarantaine de cas sur la centaine de dossiers déposés a été régularisée par l’établissement de l’acte de mariage puis la reconnaissance de la paternité.
Merouane Azzi a réitéré la demande adressée au président de la République pour recourir aux tests ADN afin de déterminer la paternité soutenant que les services de sécurité possèdent le fichier des terroristes abattus avec leurs ADN.
60 000 dossiers déposés
Il a également fait part de 60 000 dossiers déposés au niveau des 48 commissions de wilayas pour bénéficier des dispositions de la charte pour la paix et la réconciliation nationale mais seulement 32 000 demandes ont été prises en charge tout en précisant que le reste des dossiers ne remplissent pas les conditions d’où son appel au président de la République pour promulguer 15 nouvelles mesures pour consolider la charte pour la paix et la réconciliation nationale en application de l’article 45 de la même loi.
Merouane Azzi n’a pas manqué d’insister sur la nécessité de prendre une telle décision pour prendre en charge les « oubliés de la réconciliation nationale » en citant l’exemple des internés des camps administratifs ou plus connus les « internés du Sud » dont leur nombre est estimé entre 15 000 à 18000, un chiffre que le président de la cellule d’assistance judiciaire à l’application de la charte pour la paix et la réconciliation nationale conteste au passage en l’absence de statistiques officielles ou encore les personnes ayant subi des pertes matérielles suite à des actes terroristes.