Les expulsion se multiplient a Mostaganem:Désolés… vous êtes expulsés

Les expulsion se multiplient a Mostaganem:Désolés… vous êtes expulsés

Le titre ne reflète guère la réalité, car de nombreuses familles expulsées à Mostaganem nous ont raconté l’enfer qui précède le moment de l’expulsion. Le souvenir restera à jamais gravé dans les mémoires des enfants et même des adultes qui peinent à l’oublier, tant le malheur est si imposant.

A Mostaganem cette année pas un mois qui passe sans que la rue n’héberge une ou deux familles expulsées. Les piétons sont habitués à voir et revoir cette scène des tentes, semblable à celles des réfugiés, érigées à la hâte pour s’abriter. Or, pourquoi l’expulsion s’est de plus en plus accentuée ? Des questions posées à chaque couverture d’évènements liés à une famille victime de cette plaie. De ce fait, pour un peu de lumière sur ce sujet on a voulu dévoiler certaines causes de ce phénomène qui frappe de plein fouet la société mostaganémoise. En effet, à part le point commun de la pauvreté des familles expulsées, on a remarqué 3 éléments qui reviennent à chaque fois. D’abord il y a la durée de l’occupation de logement. Généralement les familles expulsées occupent la maison pendant des années voire 40 ou 50 ans sans s’inquiéter de leur sort. Ensuite il y a le manque de prévoyance chez les parents, parfois analphabètes sortant d’une époque coloniale, ces derniers non aucune prévoyance de l’avenir de leurs enfants et après des années ils les laissent seuls face aux problèmes. Puis vient au dernier rang le bon et le mauvais voisinage! Franchement tous les deux accélèrent le processus de l’expulsion. De nombreux cas d’expulsions sont à cause d’un mauvais voisin qui s’est accaparé d’une parcelle de terre par voie légale ou illégale ne laissant aucune échappatoire aux expulsés. Le bon voisinage contribue lui aussi, car beaucoup de familles ont été mises dehors à cause d’un contrat de location qui s’était fait il y a plusieurs années par un bon voisin qui voulait faire du bien. Mais après la mort de ce dernier ses héritiers piétinent sa charité et somment les locataires de quitter les lieux. Alors il y a le « bon »et le « mauvais » et c’est toujours l’expulsé qui restera la « victime » dans cette formule impitoyable qui jette quotidiennement à la rue des dizaines de familles.

Bouziane Kamel