Les échanges commerciaux de l’Algérie avec le monde ont enregistré, durant le premier semestre 2010, près de 46 milliards dollars contre 40,7 milliards dollars durant la période correspondante de 2009.
Les échanges se sont accrus de 13 %, durant les six premiers mois 2010, correspondant à un accroissement de 33 % des exportations et à une baisse de 6 % des importations. Si la valeur des exportations a augmenté d’un tiers, il n’en demeure pas moins que c’est le fruit des hydrocarbures dont la valeur du baril a augmenté. Hors-hydrocarbures, quoique la hausse soit de plus de 64%, en valeur absolue, ces exportations ont enregistré 790 millions de dollars et ne représentent que 3 % des exportations globales de l’Algérie.
Aussi, du fait principalement, d’un prix moyen du pétrole, au premier semestre 2010, nettement supérieur à celui de la période correspondante de 2009 et d’un repli des importations, il se dégage une amélioration de la balance commerciale, soit 6,5 milliards dollars contre -1,1 milliard de dollars en 2009. Pour le premier semestre 2010, il a été enregistré une valeur de 10 milliards de dollars soit une baisse de 10,5% par rapport au premier semestre 2009, accompagnée par une régression en terme physique. La structuration des importations de l’Algérie révèle l’intensité de la dépendance de l’Algérie vis-à-vis de l’UE.
Les biens d’équipements industriels, avec une valeur de 4 milliards de dollars représentent un taux de 42 % du total importé à partir de UE. Cette valeur représente 55,5 % des importations algériennes en produits industriels. Les demi-produits occupent une part de 28,5 % et une valeur de 3 milliards de dollars. Ce groupe représente 58 % des achats globaux de l’Algérie en demi-produits. L’alimentation avec une part de 13% et une valeur de 1,5 milliard dollars occupe 45,8 % des achats alimentaires de l’Algérie.
Les biens de consommation non alimentaires, par contre, d’une part de 10%, ne représente que 33,5 % du global Algérie pour ce groupe de produits. Par secteur, la structure des importations fait ressortir la prédominance des produits industriels suivis par les produits agricoles et agricoles transformés et en dernier lieu par ceux de la pêche avec des taux respectifs de 86 %, 13,9 % et 0,03 %. Les produits industriels importés de l’UE, et bénéficiant de l’avantage préférentiel d’une valeur de 8 307,77 millions de dollars, représentent 95 % de l’ensemble des importations en produits industriels en provenance de l’UE, et ont baissé de 10 % par rapport au premier semestre 2009.
Par secteurs d’activités, les appareils et engins mécaniques, la métallurgie, la chimie et pharmacie, les équipements de transport et les appareils électriques dominent à plus de 85 % le total industriel. Algex indique que les médicaments, produits sensibles avec une tendance haussière ces dernières années, ont enregistré 531 millions de dollars soit une baisse de 11%.
Les tubes, tuyaux et profilés en fer ou en acier avec une valeur de 516 millions de dollars, ont connu un net accroissement de 216,5% en valeur et de 186% en quantité physique. Les barres en fer ou en acier, estimées à 474 millions dollars ont régressé de 46%. Les voitures de tourisme (263 millions de dollars) ont plongé de -20 % par rapport au premier semestre 2009).
L’analyse de la liste des produits agricoles importés de l’UE, bénéficiant d’avantages préférentiels, fait ressortir les produits sous contingents dominants à 100 %, et qui avaient d’ailleurs dénoté, durant l’exercice de 2009, pour la plupart d’entre eux, un large dépassement des quantités contingentées. Il s’agit notamment, du blé tendre, dont le contingent est de 300.000 tonnes, qui a enregistré ce semestre 387 millions de dollars contre 670,8 durant la période correspondante de 2009, soit une baisse de 42 % en valeur et de 10 % en volume.
Le contingent du blé dur, qui est de 100.000 tonnes, a coûté 98 millions de dollars pour cette première moitié de l’année contre 309 millions de dollars au cours du premier semestre 2009, soit une régression de 68%. Cette baisse est le fruit d’une bonne récolte qui a permis une réduction des importations en quantité physique de 42 %, et une relative baisse des cours sur la scène internationale. «L’Algérie importe de l’UE pour respectivement 99% et 38,5 % de blé tendre et de blé dur » note le document d’Algex.
Les pommes de terre de semence, dont le contingent est de 45. 000 tonnes (représentant 38,7 % de la quantité importée en 2009), ont affiché au cours de ce semestre 18,5 millions de dollars; soit une baisse de moitié en valeur et de 19 % en volume.
Le maïs, dont le contingent est de 500 tonnes (soit 0,4 % de la quantité importée en 2009) a connu une augmentation de 100%. Pour les produits agricoles transformés, de même que pour les produits agricoles, la part des importations sous contingents, est plus importante soit près de 91 %.
Vers l’Union Européenne, les exportations algériennes hors hydrocarbures ont atteint 573,5 millions de dollars contre 289 millions de dollars durant la période correspondante de 2009, soit une augmentation de 98,5%. Par rapport aux importations, les exportations hors hydrocarbures demeurent insignifiantes et ne couvrent que 2,8 % des importations algériennes en provenance de l’UE (données de l’année 2009). L’évaluation de l’impact de l’accord d’association par secteurs fait ressortir une prépondérance des exportations de produits industriels.
Les produits industriels (exportés en exonération totale vers l’UE), d’une valeur de 556 millions de dollars, représentent 97 % des exportations vers cette zone. Cependant sur les 556 millions de dollars d’exportations de produits industriels près de 83 % sont des dérivés d’hydrocarbures. S’agissant des produits manufacturés, leur part dans les produits industriels demeure minime et à la baisse, soit 3,3 % durant le premier semestre 2010 contre 5,5 % au cours de la période correspondante de 2009.
Le verre plat, principal produit manufacturé exporté vers l’UE, affiche une nette tendance haussière et cible pour principal marché l’Italie, pour qui l’Algérie représente le 7ème fournisseur après la Belgique, l’Allemagne, la France, la Chine, Israël, et la République Tchèque. Concernant, les peaux tannées, quoique légèrement à la baisse, l’Algérie est le quatrième fournisseur de l’Italie après la Syrie, l’Espagne et le Nigéria et occupe cette même place sur le marché français après l’Espagne, le Maroc et la Chine.
Les produits agricoles et agricoles transformés ont représenté 2,2 % du total des exportations hors hydrocarbures vers l’UE durant les six mois 2010. Les exportations des Eaux minérales et gazéfiées, Graines de caroubes et du sucre ont chuté, alors que celles Résidus des Corps Gras ont augmenté de 73,7.
Les exportations de produits agricoles et agricoles transformés ayant bénéficié d’avantages préférentiels ont enregistré un taux de 83,5 % du total des exportations agricoles et agricoles transformés dont près de 95 % sans limitation de quotas. Concernant les produits admis sous contingents, il y a lieu de relever l’exportation du vin avec une valeur de 638 milliers de dollars contre 949 milliers de dollars durant les six mois 2009.
Il est à noter qu’en termes physiques, la quantité exportée est de 218hl sur un contingent de 224.000 hl, seulement une consommation de 0,1 % du contingent. Quant à l’huile d’olive, il a été enregistré une valeur de 2,3 milliers de dollars contre 105,5 milliers de dollars en 2009, soit une régression de 98%.