Les exportations françaises vers l’Algérie ont augmenté de 7% en glissement annuel durant le premier semestre 2009 pour ensuite chuter de 9% en fin d’année.
Pour autant la France reste le premier fournisseur de notre pays.
“Les relations commerciales bilatérales ont été marquées en 2009 par une réduction des exportations françaises vers l’Algérie (8,9%), due notamment à l’entrée en vigueur des nouvelles dispositions encadrant le commerce extérieur algérien, et par une diminution en valeur des importations en provenance d’Algérie”, souligne une note sur les échanges commerciaux franco-algériens en 2009 publiée par la Direction générale du Trésor et de la politique économique (DGTPE) française.
Les exportations françaises vers l’Algérie ont augmenté de 7% en glissement annuel durant le premier semestre 2009, pour ensuite chuter de 9% en fin d’année. “Cette tendance s’explique par la mise en place d’une nouvelle législation restreignant les importations algériennes”, estime la DGTPE.
Les biens d’équipements, en chute de 10%, restent la catégorie en tête des exportations françaises vers l’Algérie, avec 1,39 milliard d’euros, constitués principalement d’équipements mécaniques et d’équipements électriques et électroniques. Les produits agricoles et de l’industrie agroalimentaire arrivent en deuxième position avec 1,04 milliard d’euros, avec une plongée très forte des produits agricoles (-18%), liée en partie au fléchissement des prix constaté sur quelques produits phare, comme le blé ou la poudre de lait et le sucre dont l’Algérie est grande consommatrice.
Les importations de la France en provenance d’Algérie ont, elles aussi, diminué de 43% en 2009 (2,8 milliards d’euros en 2009 contre 4,8 milliards d’euros en 2008). Elles sont composées en grande partie par les hydrocarbures (97%).
La réduction des importations, explique-t-on, est liée à la conjonction de deux facteurs : le ralentissement économique de l’activité en France a pesé sur ses importations d’hydrocarbures en volume, et dans le même temps, la forte chute du prix du baril a réduit en valeur le montant des importations (le prix moyen du baril a chuté d’un tiers en euros).
Les importations d’hydrocarbures (pétrole et gaz naturel) en provenance d’Algérie ont représenté 4,8% des importations de combustibles et carburants de la France, plaçant l’Algérie au quatrième rang des fournisseurs de ces produits derrière la Russie, la Norvège et l’Angola.
La DGTPE affirme que l’Algérie reste le premier partenaire commercial de la France en Afrique (Afrique du Nord et sub-saharienne). En 2009, les exportations françaises vers l’Algérie ont représenté 39% de celles expédiées vers l’ensemble du Maghreb et de l’Égypte. “Elles ont été trois fois et demie supérieures à nos exportations vers l’Égypte (1,37 milliard d’euros) et sensiblement plus élevées que vers la Tunisie (3 milliards d’euros), et le Maroc (3,5 milliards d’euros)”, souligne la DGTPE.
“L’Afrique du Sud est notre premier client en Afrique subsaharienne, mais avec un montant d’achats à la France quatre fois inférieur à celui de l’Algérie (1,3 contre 5 milliards d’euros). Les exportations vers l’Algérie ont représenté la moitié des exportations françaises vers l’ensemble de l’Afrique subsaharienne (9,58 milliards d’euros)”, ajoute la DGPTE.
Par rapport au reste du monde, les exportations de la France vers l’Algérie sont restées toujours notablement supérieures à celles vers l’Autriche, la Suède, la Grèce, la Finlande, le Portugal et l’Irlande, pour ce qui concerne l’Europe, et au dehors, le Canada, l’Inde, le Brésil, la Corée, le Mexique, l’Australie, Singapour, Hong Kong ou Taiwan.
Selon le document, l’Algérie a été en 2009 le troisième marché pour les exportations françaises hors pays de l’OCDE, après la Chine (7,87 milliards d’euros), la Russie (5 milliards d’euros) et devant la Turquie (4,8 milliards d’euros). Notre pays a été, en 2009, le 12e client de la France.
L’Algérie est le 18e fournisseur de la France. La DGTPE rappelle que les échanges entre la France et l’Algérie étaient à peine supérieurs à 3 milliards d’euros en 1996. Ils ont plus que doublé en dix ans et plus que triplé en douze ans.
Ils ont atteint 8 milliards d’euros en 2005 et 2006, ont légèrement diminué en 2007 (7,3 milliards d’euros du fait de la baisse des importations pour remonter en 2008 (+41%) à plus de 10 milliards d’euros.
Meziane Rabhi