Les travailleurs retraités du groupe Sonatrach ne semblent pas résignés à baisser les bras. Ils envisagent de tenir un méga sit-in (37ème sit-in) le 30 octobre, devant le siège de la direction générale sis Djenane El Malik à Hydra pour se faire entendre.
La porte-parole des retraités libres du groupe Sonatrach dresse une situation catastrophique et lamentable des ex-travailleurs, plus de 28 000 retraités du groupe SH, à travers l’ensemble du territoire national sont privés de leurs droits. Une partie de ces retraités ont atteint un âge avancé, malades, handicapés et d’autres sont décédés sans avoir obtenu leur dû.
« Nous n’abandonnerons pas notre cause et continuerons à manifester et à mettre notre tutelle devant le fait accompli et face à ses responsabilités », s’exclame un des retraités « nous voulons aussi les obliger à se conformer aux lois de la république, à la législation en vigueur et aux conventions. Mais surtout obtenir des réponses favorables à nos revendications, notamment celles relatives à nos pensions et indemnités, entre autres la pension complémentaire de retraite (PCR) réduite illégalement de 20% à 12,50% traduite par une diminution drastique de 40% de notre pension, l’indemnité d’expérience professionnelle (IEP) pour tous les retraités sortis après 2009 et l’indemnité compensatoire (I.C) pour tous ceux ayant exercé dans les bases de vie au sud régime célibataire.»
Pour les travailleurs retraités, « il incombe à la Sonatrach et la MIP d’assumer l’entière responsabilité de ces trois dossiers ». Pour rappel, les travailleurs retraités du géant pétrolier du pays n’ont ménagé aucun effort pour obtenir leurs droits de leur tutelle et de la mutuelle avant de recourir à ces sit-in pacifiques. Les responsables semblent non seulement sombrer dans la surdité mais aussi, comme le rapportent certains retraités, piétinent les directives législatives, les lois et les principes de la République qui se résument dans les prononcés judiciaires plaidant en faveur des retraités pour une régularisation de leur PCR à 20% et celle de l’IEP et de l’I.C.
Les jugements définitifs et exécutoires ont été notifiés et les saisies sur compte ont été ordonnées sans pour autant que la SH et la MIP ne se conforment aux lois. Tous les retraités plaignants ayant eu gain de cause se voyaient radiés définitivement et injustement du bénéfice de leur rente viagère infligée arbitrairement, à titre de représailles. Ils interpellent le ministre en charge de la sécurité sociale tutelle des mutuelles pour demander à la MIP d’assumer ses missions en direction de ses adhérents et demander à saisir l’inspection générale des finances (IGF) afin qu’une enquête approfondie puisse être menée sur la gestion de la MIP conformément à la loi 15-02 du 04/01/2015 relative aux mutuelle sociales et son article 88 chapitre 2 : Contrôle de la mutuelle sociale.
Ould Kaddour interpellé
Ils réclament aussi le redressement du taux de la PCR à 20% au lieu du taux actuel 12,50%. Le paiement des rappels de tous les retraités depuis 2003 malgré les 700 milliards de subvention fraîchement versés dans les caisses de la MIP et les promesses du P-DG qui perdurent. Remise de la notification de pension avec décompte détaillé du calcul de la pension pour l’ensemble des retraités (anciens et nouveaux), les gestionnaires de la MIP ne délivrent plus ce document qui leur revient de droit. Le paiement de la pension complémentaire se fera mensuellement et selon les mêmes modalités de la pension principale servie par la CNR (Art 27 nouvelle loi sur les mutuelles).
Les pensions de retraite complémentaire sont revalorisées chaque année, avec effet à compter du 1er mai (Art 28 nouvelle loi sur les mutuelles). Rétablissement des droits au paiement de la pension à tous les retraités qui ont esté la MIP en justice. Ils réclament également la régularisation et le redressement de l’indemnité d’expérience professionnelle (IEP) pour tous les retraités d’après 2009 conformément, disent-ils, «à l’article 67 de la CCE », ainsi que la régularisation et le paiement de l’indemnité compensatoire (IC) pour tous les retraités d’avant le 6 avril 2011 qui ont travaillé dans les bases de vie au sud et quitté le groupe entre 1996 et 2011».
Cette indemnité a été décidée par l’ancien ministre de l’Energie à travers une décision du 18 avril 2008 et approuvée par le chef du gouvernement, Ahmed Ouyahia, le 27 juillet 2008. En fin de compte, les retraités libres interpellent le P-DG Ould Kadour et demandent officiellement une audience afin que les problèmes en suspens soient définitivement pris en charge de manière sérieuse et plus efficace.
I.M. Amine