Désormais, quand un Algérien sort de prison, il a le droit d’ouvrir un commerce ou créer une entreprise, selon un responsable du Centre national du registre de commerce (CNRC), Lhadi Bakir qui s’exprimait dimanche sur les ondes de la chaine III de la radio nationale, faisant part de la levée de l’interdiction faite aux ex-détenus d’avoir un registre de commerce, à la faveur d’une nouvelle loi.
“C’est une mesure de facilitation envers cette frange de la société qui traîne des casiers judiciaires avec mention crime et délit. Ces jeunes n’arrivent pas à s’insérer dans le cadre d’une activité professionnelle pérenne faute de cette procédure” a affirmé le directeur du registre du commerce auprès du CNRC, rappelant qu’en 2012, pas moins de 5.000 jeunes ex-détenus se sont vu refuser le registre du commerce faute de casier judiciaire vierge.
Lhadi Bakir a cependant précisé que certaines catégories d’ex-détenus sont exclus de ce nouveau dispositif, citant certains crimes et délits relatifs à des atteintes à l’économie nationale, comme la corruption, le blanchiment d’argent et les transferts illicites de fonds.
Le responsable au sein du CNRC avertit néanmoins que cette catégorie de commerçants ou d’entrepreneurs sera contrôlée par son organisme de façon plus étroite, estimant que dans le cas où l’ex-détenu commerçant commet un crime ou un délit, son registre de commerce sera tout simplement radié.