Une plate-forme de revendications est sur le point d’être finalisée par les délégués des étudiants de l’ancien système, en réunion non-stop hier à l’université de Bab Ezzouar (USTHB).
Parmi les points essentiels de la plate-forme de revendications qui sera adressée au ministère de l’Enseignement supérieur, les étudiants exigent «plus de précisons quant aux modalités de passerelles entre l’ancien système et le LMD». Toutefois, la tutelle avait précisé auparavant que «l’ancien système restera en vigueur jusqu’à son extinction». En second lieu, les délégués veulent que la tutelle «reprogramme les diplômes de magistères supprimés».
La dite plate-forme sera transmise également aux chefs d’établissements universitaires. Selon un des représentants, Athmane, délégué de la section biologie à l’USTHB, «l’objectif de cette plate-forme est de démontrer à la tutelle notre volonté de résoudre la crise d’une manière pacifique et avec le dialogue.
La grève est certes suspendue, mais nous avons mis en relief tous les points qui restent à régler avec le ministère. Même si le décret 10-315 a été abrogé, d’autres problèmes demeurent». Plus explicite, il nous a indiqué que «le système de passerelles instauré par les commissions ne satisfait pas pleinement les étudiants.
Ils rencontrent des obstacles majeurs, entre autres le problème d’équivalence. A titre indicatif, un étudiant en ingéniorat est orienté vers un master 2, alors que la solution est la réouverture des diplômes de magistère. Rien qu’à l’USTHB, 38 diplômes de magistère ont été supprimés.
Dans le même sillage, des délégués nous ont indiqué que «si le ministère ne répond pas favorablement dans une semaine, nous reprendrons la grève. Elle sera cette fois-ci illimitée». Le spectre de l’année blanche ne fait pas peur aux étudiants. «Ce qui paraît comme un ultimatum donné au ministère de l’Enseignement supérieur est pour nous l’ultime solution», ont souligné des délégués.
Par Mehdi B.