Des enseignants de l’USTHB ont débattu hier au sein de la salle polyvalente des problèmes que connaît l’université algérienne d’une manière générale. Ils étaient environ une centaine à discuter des questions qui secouent le milieu universitaire et ce, lors d’une assemblée générale à l’université de Bab Ezzouar.
Le professeur Cherbal, de l’institut de biologie, qui a animé l’AG, a évoqué les mouvements de grève qui secouent les universités et les grandes écoles.
Pour lui, «la situation est désastreuse. La tutelle est appelée à prendre les choses en main pour que les universités ne connaissent pas l’enlisement». Les enseignants en question sont solidaires du mouvement de contestation des étudiants constaté à l’échelle nationale. Parmi l’assistance, figuraient des délégués représentant les étudiants en doctorat. Ces derniers, à l’image de Nadjia, s’estiment «les plus oubliés de l’université».
L’état de la post-graduation est lamentable. Les doctorants n’ont plus la chance d’être recrutés, alors que les universités connaissent un déficit en matière d’enseignants»
Pour revenir à l’Assemblée générale, et de l’avis de M. Boubella, vice-recteur de l’USTHB, «ces enseignants ne représentent pas la majorité de leurs collègues. Ils sont une minorité. Nous leur avons indiqué que chacun est responsable de la situation qui suivra par la suite».
Après la session extraordinaire qui a regroupé le Conseil de direction de l’USTHB, le recteur, le Pr Benzaghou, a décidé «l’admission en mastère pour l’année universitaire 2011-2012 de tous les licenciés de l’USTHB ayant obtenu leur bac en 2008, en 2007 et en 2006 (…). Les conseils scientifiques des facultés examineront les demandes de stage des doctorants».
D’autre part, la grève des étudiants en LMD est maintenue. A une semaine des vacances, le message n’est pas passé entre la tutelle et les jeunes universitaires. Bien au contraire, la situation a pris des proportions alarmantes.
M. B.
