Les étudiants de l’université M’hamed Bougarra de Boumerdès sont toujours en grève. Hier, toutes les facultés étaient bloquées. Les avis des étudiants interrogés diffèrent
quant à la poursuite du mouvement et des actions à entreprendre à l’avenir. Amine, en 2e année informatique de gestion, pense que la décision prise par le Conseil des ministres aurait suffi pour cesser la grève. «Si on continue comme ça, on risque une année blanche et poursuivre nos études même durant le mois d’août.»
Amine indique que la décision de maintenir la grève ne fait pas le consensus entre les étudiants en LMD et ceux de l’ancien système. «Si on ouvre les portails, c’est tout le monde qui va entrer pour passer les examens ou poursuivre les cours», lance un autre étudiant en 1re année sciences et techniques.
«On exagère trop. Mais même la tutelle continue de faire la sourde oreille et de nous mépriser. Elle ne fait aucun effort pour calmer les esprits et répondre à nos revendications», ajoute-t-il.
Un avis partagé par Yousef, étudiant en 3e année hydrocarbures qui soutient que ce débrayage n’est pas dans leur intérêt : «Ce mouvement ne participe qu’à l’intérêt des politiciens qui tentent de le récupérer pour formuler d’autres revendications.
La preuve : les marches auxquelles ont appelé certains étudiants pro-RCD.»
Un autre étudiant, abondant dans le même sens, n’écarte pas la possibilité de voir le mouvement déborder sur la scène politique en raison des manipulations et des manœuvres qui commencent à se multiplier pour instrumentaliser leur cause.
«C’est tout le monde qui tente de s’imposer et d’infiltrer nos rangs pour faire valoir leurs sinistres objectifs, comme les organisations satellitaires qui défendent l’administration centrale en profitant du manque d’organisation et d’encadrement de notre mouvement», soutient Mohamed, étudiant à l’INGEM.
M. Aït Ali