Par Chérif Rahmani(*)L’année écoulée, j’écrivais «l’été 2017 a été globalement le deuxième été le plus chaud depuis 1900 dans le monde, avec une température supérieure de 1,5°C en moyenne».
C’est une des principales conséquences du réchauffement climatique.
Des étés plus secs et plus chauds sur le pourtour méditerranéen
En ce qui concerne notre région, ces étés seront de plus en plus secs et plus chauds sur le pourtour de la Méditerranée sans parler de l’intérieur du pays et du Grand-Sud, avec des conséquences sur la santé, l’agriculture, la propagation des feux, la consommation d’énergie et la pollution…C’est là l’une des caractéristiques de ces 15 dernières années, que confirment les débuts d’été dans le monde.
Juin 2018, le deuxième mois le plus chaud depuis 1900
Cette tendance au réchauffement se confirme. Le mois de juin 2018 qui vient juste de s’écouler est considéré par les observateurs comme le deuxième mois le plus chaud de l’histoire.
Le mois de juin de 2018 occupe ainsi la deuxième place la plus caniculaire de notre histoire.
Globalement, les températures moyennes de juin 2018 ont été au-dessus des normales saisonnières pour la majeure partie des continents de notre planète, et ce, à quelques exceptions près au Québec, en Norvège, en Suède et en Islande…
Une prise de conscience en progression…
Les étés très chauds se rapprochent. On aura des étés de plus en plus chauds, surtout «si rien n’est fait contre le réchauffement climatique», a affirmé le climatologue Jean Louzel.
Il est, dès lors, indiqué de changer de paradigme car on ne peut répondre aux défis de notre temps avec des instruments du passé. Aussi est-il nécessaire :
1) de maintenir continument la pression des opinions et des organisations sur les gouvernants nationaux et régionaux ;
2) d’opérationnaliser des «plans climat» pour chaque pays au plan national, voire pour chaque ville et collectivité au plan local.
Donner du sens à notre action
C’est en agissant intelligemment sur les deux pôles de la gouvernance mondiale et locale et en rapprochant judicieusement les deux extrémités qu’on donnera du sens et de la crédibilité à notre action dédiée à construire un futur meilleur à nos enfants et nos petits-enfants.
Car on ne montre pas sa grandeur pour être à une extrémité, mais en touchant les deux bouts.
C. R.
1) Près de 50°C dans certaines régions du Sud, comme le rapporte au quotidien la presse nationale.
* Ambassadeur des Déserts et des Terres arides (Convention des Nations-Unies pour la lutte contre la désertification), président de la Fondation des déserts du monde. Membre de l’organisation internationale «Leaders pour la paix». Ancien ministre.