Les Etats-Unis d’Amérique veulent renforcer leur coopération ave l’Algérie dans la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme, a indiqué lundi à Alger Mme Cynthia Eldridge, conseillère juridique régionale auprès de l’ambassade américaine à Alger.
Avec l’Algérie « nous avons établis un bon partenariat (dans le domaine de la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme) mais j’estime que nous pouvons l’améliorer », a déclaré Mme Eldridge au cours d’un atelier de formation sur les modalités de lutte contre ces deux crimes, organisé par la Banque d’Algérie et l’Ambassade américaine.
Mme Eldridge a indiqué que depuis son arrivée à Alger, elle a eu à travailler sur ce dossier avec la Cellule de traitement du renseignement financier (CTRF), relevant du ministère des Finances, avec la Banque d’Algérie et l’Association des banques et établissements financiers (ABEF).
Elle a souligné à ce propos le rôle des banques dans la prévention de ces menaces, en affirmant que « les banquiers sont sur la première ligne de défense dans la lutte contre le blanchiment d’argent ».
De son côté, le président de la CTRF, Abdenour Hibouche, a indiqué que la lutte contre ces délits transnationaux nécessitait une coopération internationale et un échange d’expériences en la matière.
Il a rappelé à ce sujet l’ensemble des mesures juridiques prises par l’Algérie pour mettre en conformité son dispositif de lutte. « L’Algérie a ratifié au total 16 conventions internationales se rapportant à la répression du blanchiment d’argent et le financement du terrorisme », a-t-il indiqué.
Toujours dans le domaine juridique, M. Hibouche a également rappelé l’amendement en 2012 de la loi de 2005 relative à la prévention et à la lutte contre le blanchiment d’argent et le financement du terrorisme pour la mettre en conformité avec les normes internationales et les recommandations du Groupe d’action financière (Gafi), un organisme intergouvernemental crée en 1989 par les ministres des Finances de ses Etats membres.
M. Hiouani, vice gouverneur de la Banque d’Algérie, a relevé que la cette lutte est « une responsabilité internationale commune », en indiquant que l’Algérie a mis en place tout un arsenal juridique qui traduit sa volonté de se conformer aux normes internationales dans ce domaine.
Par ailleurs, l’atelier de formation qui se déroulera en trois jours donnera l’occasion aux banquiers participants de reconnaître, rapporter et analyser les activités suspectes.
L’essentiel des sessions de cette formation seront animées par M. Niiben Ayivorh, un expert dans la lutte contre le blanchiment d’argent qui a travaillé à la FinCen (Financial Crimes enforcement Network), un bureau relevant du département du Trésor américain, chargé de protéger le système financier contre les abus de crimes financiers, y compris le financement du terrorisme, le blanchiment de capitaux et autres activité illicites.
M. Niiben Ayivorh interviendra notamment sur les méthodes de la reconnaissance de la Fraude financière qui peut prendre, selon lui, plusieurs formes comme la fraude de carte de crédit, fraude sur les valeurs mobilières, fraude bancaire, fraude de crédit commercial, la contrefaçon de chèque et également la fraude de crédit hypothécaire.